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Une quarantaine d’invités au Festival du film français à Bienne

Les frères Dardenne, Jean-Pierre (à gauche) Luc (à droite), seront présents à Bienne pour le FFFH du 14 au 18 septembre (archives). KEYSTONE/EPA/GUILLAUME HORCAJUELO sda-ats

(Keystone-ATS) Le Festival du film français d’Helvétie (FFFH) proposera 47 longs-métrages, dont 23 grandes premières, du 14 au 18 septembre à Bienne. La manifestation accueillera près de 40 talents et professionnels du 7e art, a révélé mardi son directeur Christian Kellenberger.

Parmi les grandes premières, le public pourra découvrir “Cézanne et moi” de Danièle Thomson, “La fille inconnue” de Jean-Pierre et Luc Dardenne, “Radin” de Fred Cavayé, Mal de pierres” de Nicole Garcia ou encore ” La mécanique de l’ombre” de Thomas Kruithof.

Lors de la soirée d’ouverture, les cinéphiles pourront assister à la projection de “L’économie du couple” en présence du réalisateur Joachim Lafosse. La production suisse, portée par Nicolas Wadimoff, Claude Barras ou Jacob Berger, aura également une belle place dans la programmation.

De nombreux réalisateurs et acteurs seront présents à Bienne pour présenter leur film: les cinéastes Jean-Pierre et Luc Dardenne, les réalisatrices de “Voir du pays” Delphine et Muriel Coulin ou les deux jeunes acteurs Kacey Mottet Klein et Corentin Fila, protagonistes du film “Quand on a 17 ans”.

L’une des forces de cette manifestation est le dialogue qu’elle instaure entre le public et les professionnels du cinéma. Seize podiums de discussions et de rencontres avec des invités du 7e art sont ainsi au programme de cette 12e édition du FFFH.

Projet d’antenne à Berne

“Le projet d’extension à Berne n’est pas une utopie”, a déclaré le directeur du FFFH Christian Kellenberger. Le cofondateur du FFFH est persuadé que cette stratégie va permettre à la manifestation de davantage rayonner en Suisse alémanique. Il s’agit de promouvoir le cinéma français d’aujourd’hui dans d’autres régions linguistiques.

“Mais le coeur du FFFH reste à Bienne”, a souligné le directeur du festival qui assure qu’aucune ponction ne sera faite sur le budget d’exploitation pour ne pas prétériter la programmation biennoise. L’incursion à Berne se concrétisera seulement si un financement extérieur est trouvé.

La Ville comme le canton de Berne ont manifesté un intérêt pour ce projet. La phase-test débutera en 2017 et s’étendra sur trois ans. Le projet prévoit la projection d’une quinzaine de films à Berne. Pour les organisateurs de la manifestation, il ne s’agit pas de créer un second festival.

Rapprocher les cultures

La manifestation, qui monte chaque année en puissance, est axée sur l’actualité cinématographique et n’entend pas être une tribune pour rendre hommage à une carrière. Elle a également pour objectif de rapprocher les cultures et de séduire les cinéphiles romands et alémaniques. La plupart des films sont sous-titrés en allemand.

La notoriété du FFFH n’a jamais cessé de croître depuis sa première édition en 2005. Le festival avait alors accueilli 2500 spectateurs contre 14’500 pour la 11e édition de l’année dernière.

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