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La sonde TGO prête à se mettre en orbite autour de Mars mercredi

La sonde TGO devait impérativement réussir sa manoeuvre faute de quoi elle serait entrée en collision avec Mars (archives). KEYSTONE/EPA ESA/ESA/ATG MEDIALAB / HANDOUT sda-ats

(Keystone-ATS) La sonde européano-russe TGO a changé de trajectoire dans la nuit de dimanche à lundi pour s’écarter de Mars après avoir largué un atterrisseur. Elle est prête pour s’insérer mercredi en orbite autour de la planète rouge, a annoncé lundi l’Agence spatiale européenne.

Cette importante manoeuvre “s’est passée comme prévu”, a tweeté Micha Schmidt, directeur de vol adjoint de la mission ExoMars au Centre européen d’Opérations spatiales (ESOC) à Darmstadt. TGO (Trace Gas orbiter) devait impérativement réussir cette manoeuvre faute de quoi elle serait entrée en collision avec Mars.

“TGO est en bonne santé. Elle a bien résisté” à la séparation, avait déclaré à l’AFP dimanche soir Michel Denis, directeur de vol d’ExoMars. Après un périple de sept mois, l’atterrisseur Schiaparelli venait de se séparer de la sonde. Tout se passe bien aussi pour lui et il émet un signal, a dit Michel Denis.

Un défi pour l’Europe

Atterrir sur Mars est un défi technologique pour l’Europe qui veut prouver qu’elle maîtrise cet exercice difficile. Jusqu’à présent, seuls les Américains ont réussi à poser sur Mars des engins qui sont parvenus à fonctionner.

C’est la deuxième fois que l’Europe cherche à atterrir sur Mars. Il y a treize ans, la sonde européenne Mars Express avait largué un mini-atterrisseur Beagle 2, de conception britannique, qui n’a jamais donné signe de vie. Mais on sait depuis 2015 qu’il a effectivement atterri.

Mission ambitieuse

Le grand saut de Schiaparelli est la première étape d’ExoMars, une ambitieuse mission scientifique européano-russe en deux volets, qui vise à rechercher des indices d’une vie actuelle et passée sur Mars.

La sonde TGO sera chargée de “renifler” l’atmosphère martienne pour détecter des gaz à l’état de traces comme le méthane qui pourrait indiquer la présence d’une forme de vie actuelle sur la planète. Elle se mettra à ce travail début 2018. TGO doit aussi servir de relais de communication notamment pour les rovers américains présents actuellement sur Mars.

Cette sonde est munie qu’une caméra haute définition fournie par la Suisse. Selon Nicolas Thomas, scientifique de l’Université de Berne en charge de cet instrument, la caméra peut distinguer avec précision et en couleur des objets de la taille d’une voiture situés à 100 kilomètres de distance.

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