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Le lanceur Vega a mis sur orbite 5 satellites d’observation

Le lanceur européen Vega a décollé du Centre spatial guyanais de Kourou à 22h43 heure locale (03h43 vendredi en Suisse). Il emportait avec lui cinq satellites d'observation de la terre (archives). KEYSTONE/EPA ESA-CNES-ARIANESPACE/OPTIQUE VIDEO DU CSG/P PIRON sda-ats

(Keystone-ATS) Le lanceur européen Vega a mis sur orbite cinq satellites d’observation de la Terre. Cette opération s’est déroulée après son décollage jeudi soir du centre spatial de Kourou, en Guyane française, a annoncé Arianespace.

Cette mission a été réalisée pour le compte de Terra Bella, une filiale de Google, et de l’agence spatiale péruvienne.

Après son décollage à 22h43 heure locale (03h43 en Suisse vendredi), Vega s’est séparé des quatre micro-satellites SkySats 4 à 7 pesant chacun 110 kg. Avec les trois premiers satellites de la gamme, ils formeront une constellation dont l’objectif pour Terra Bella est de proposer une cartographie en 3D à très haute résolution (inférieure au mètre) de toute la planète, selon Arianespace.

“C’est un progrès significatif dans la cartographie de la planète. Ça annonce de grandes innovations-produits dans l’avenir”, a commenté Luc Vincent, responsable de l’imagerie chez Google.

Septième mission

Le lanceur léger européen a ensuite placé sur orbite PerúSat-1 pour le compte de l’agence spatiale péruvienne (Conida). Il s’agit d’un puissant satellite d’observation de la Terre, le premier péruvien, d’une masse de 430 kg, fabriqué par Airbus Defence and Space.

Depuis une orbite à 695 kilomètres de la Terre, PerúSat-1 prendra pendant dix ans des images du globe en très haute résolution avec un degré de précision de 70 centimètres, selon Arianespace.

Il s’agit de la septième mission réussie par Vega (pour Vettore Europeo di Generazione Avanzata, ou vecteur européen de génération avancée) depuis son vol inaugural, en 2012, la première de l’année.

Compétition

Interrogé en marge du tir sur l’accident au début du mois d’une fusée Falcon9 de l’entreprise privée SpaceX, le PDG d’Arianespace, Stéphane Israël, a souligné que le secteur restait marqué par la concurrence.

“Il y a de la compétition, et ce n’est pas un accident qui rebat les cartes de façon fondamentale”, a-t-il dit. “Il est certain que quand il y a un incident comme celui-ci, cela a effet de desserrer à court terme une partie de la contrainte”, a-t-il ajouté.

La semaine dernière, le principal concurrent de SpaceX aux Etats-Unis a estimé que la société d’Elon Musk serait contrainte de clouer au sol ses fusées pendant neuf à douze mois, le temps de déterminer la cause de l’explosion qui s’est produite le 1er septembre.

La prochaine mission à Kourou est programmée le 4 octobre. Un lanceur Ariane 5 placera sur orbite deux satellites de télécommunications indien et australien.

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