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Tag Heuer ambitieux pour ses montres connectées

La marque Tag Heuer est parvenue à rajeunir son image grâce à la montre connectée, estime Jean-Claude Biver (archives). KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT sda-ats

(Keystone-ATS) Tag Heuer tire un bilan positif de son entrée sur le segment des smartwatches. Le patron de la marque et responsable du pôle horloger de LVMH, Jean-Claude Biver, vise une production de 100’000 montres connectées en 2017.

“L’effet d’image est colossal. La marque a été rajeunie de vingt ans d’un jour à l’autre”, a souligné Jean-Claude Biver dans un entretien paru lundi dans L’Agefi.

Avec 56’000 exemplaires de la Tag Heuer connected, la production a été presque trois fois plus importante que prévu, initialement fixée à 20’000 exemplaires. Sur un volume total de 700’000 montres, l’impact reste toutefois limité sur le chiffre d’affaires.

Un nouveau modèle de montre connectée sera lancé en avril-mai 2017 et intégrera la collection courante. Le stock initial comptera 30’000 à 40’000 pièces et les livraisons se feront au niveau mondial.

Potentiel sous-évalué

Jean-Claude Biver n’entend pas commettre la même erreur que sur le premier modèle. “Nous avions sous-évalué le potentiel, donc sous-évalué les commandes de certains composants et nous avons été au final limités sur le volume”, explique le Luxembourgeois d’origine.

Malgré le succès affiché, Jean-Claude Biver n’envisage pas pour l’instant le lancement d’un modèle connecté pour Zenith et Hublot, autres marques détenues par le géant français du luxe LVMH.

Tag Heuer se trouve “en excellente position”, selon son patron. La marque chaux-de-fonnière a réalisé une croissance à deux chiffres (en valeur) depuis le début de l’année. “Sur le seul mois d’août, nous avons enregistré une progression des ventes de 20%, relève-t-il.

Signes positifs

La marque vaudoise Hublot devrait également enregistrer une croissance des ventes, mais elle restera à un chiffre cette année. Quant à Zenith, Jean-Claude Biver est confiant en un retour de la marque locloise dans la zone de rentabilité dès 2017.

Il se dit par ailleurs “persuadé que la fin de l’année sera étonnamment bonne pour l’ensemble du métier”, alors que l’horlogerie helvétique est à la peine depuis plus d’un an.

La demande chinoise commence à se reprendre. L’Amérique latine est en bonne croissance. La Russie se maintient également, note le patron de Tag Heuer. “Seule l’Europe est encore à la peine, mais déjà avec des signes de reprise”, précise-t-il.

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