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A Pékin, la Suisse parle des droits de l’Homme à qui veut l’entendre

Pour l'ambassadeur Peter Maurer, la Chine est entrée dans une phase de transition. Keystone Archive

Une délégation suisse vient de passer quatre jours en Chine, pour relancer un dialogue resté jusqu'ici au point mort.

La délégation suisse était la semaine dernière à Pékin pour tenter de rappeler quelques règles élémentaires de la communauté internationale en matière de respect des droits de l’homme. Entamé en 1991, le dialogue entre Berne et Pékin était suspendu depuis plus de quatre ans.

« En dix ans, la différence d’attitude est énorme, constate l’ambassadeur Peter Maurer, chef de la Division politique IV du DFAE («Politique des droits de l’homme et politique humanitaire») qui emmenait la délégation. Nous n’avons plus à faire à un monolithe. Il y a des voix discordantes chez nos interlocuteurs chinois. La Chine est aujourd’hui véritablement entrée dans une phase de transition».

Répression injustifiable

Comme par le passé, la Suisse concentre ses efforts sur trois domaines: la procédure pénale et l’exécution des peines (prisons), la liberté de religion et les droits des minorités.

La peine de mort et la torture ont également été évoquées ainsi que le problème de la lutte contre le terrorisme. Berne a rappelé que ce combat-là ne peut justifier la répression contre des groupes minoritaires (en référence aux musulmans du Xinjiang et aux Tibétains).

La douzaine d’autres pays qui mènent un dialogue sur les droits de l’homme avec la Chine remettent régulièrement des listes de prisonniers dans l’espoir d’une libération. Seuls les Etats-Unis obtiennent des résultats à l’occasion de visites présidentielles. «Nous avons saisi l’occasion de notre passage pour soulever des cas individuels», note Peter Maurer.

Une délégation chinoise devrait se rendre en Suisse l’an prochain. Depuis l’été dernier, pour des raisons budgétaires, Berne a décidé de concentrer ses efforts pour les droits de l’homme sur la Chine.

Frédéric Koller, Pékin

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