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Accord institutionnel: les partis réaffirment leur position

Le secrétaire d'Etat Roberto Balzaretti, le président du PS Christian Levrat et le conseiller fédéral Ignazio Cassis se rendent aux auditions des partis sur l'accord institutionnel avec l'Union européenne. KEYSTONE/ANTHONY ANEX sda-ats

(Keystone-ATS) Des représentants de tous les partis au Parlement ont rencontré trois membres du Conseil fédéral à Berne lundi pour discuter de l’accord-cadre institutionnel avec l’Union européenne (UE). A l’issue de la rencontre, les fronts ne semblaient pas avoir bougé.

Le président de la Confédération Maurer et les conseillers fédéraux Ignazio Cassis, du Département des affaires étrangères, et Guy Parmelin, chef du Département de l’économie, de la formation et de la recherche, ont participé à la réunion.

La “consultation” des chefs de parti a été une belle conversation, a dit Regula Rytz, la présidente des Verts sur Twitter. “Malheureusement, elle a confirmé que le Conseil fédéral n’avait pas de stratégie pour l’une des affaires les plus importantes de la législature.”

Les Vert’libéraux ont aussi fustigé l’attitude du Conseil fédéral: “Le gouvernement manque de leadership. Au lieu de faire preuve de fermeté, il mène une consultation non contraignante, alors que rien ne se passe au niveau institutionnel.”

Un “échange d’opinions”

“Je ne pense pas que l’idée était de produire des résultats aujourd’hui, a dit Beat Walti, président du groupe PLR au Parlement, après la rencontre. C’était plutôt un échange d’opinions et de positions.”

“Le Conseil fédéral nous a expliqué son point de vue et tous les partis ont fait la même chose. Aucun parti n’a fait de déclaration fracassante”, selon le Zurichois.

“On a posé des questions et remis notre liste, a poursuivi Roger Nordmann, président du groupe socialiste au Parlement. On attend les réponses.”

Un accord “mort”

Selon Albert Rösti, le président de l’UDC, “le Conseil fédéral est plus proche du non que du oui. Pour moi, cet accord est mort, mais on verra après les élections fédérales, a-t-il souri. Actuellement seuls le PLR et les Vert’libéraux y sont favorables, a-t-il encore résumé.

Le président de l’UDC a trouvé intéressant d’entendre les autres partis critiquer l’accord-institutionnel. “Le peuple suisse n’a plus rien à dire. La Suisse perd sa souveraineté s’il faut reprendre automatiquement le droit européen.”

Enfin, le président du groupe PDC Filippo Lombardi a souligné au 19:30 de la RTS “que l’on pourra aller vers un consensus le jour où l’on aura tiré au clair les questions qui préoccupent véritablement les partenaires sociaux et les cantons”. “Cela veut dire, à mon avis, retourner à Bruxelles”, a-t-il ajouté.

La prochaine rencontre devrait avoir lieu mercredi entre les partenaires sociaux et le Conseil fédéral.

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