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Affluence en hausse pour les élections municipales partielles en Italie

Le chef de file du Mouvement 5 Etoiles Beppe Grillo a voté à Gênes, point fort des élections de ce dimanche. KEYSTONE/AP ANSA/LUCA ZENNARO sda-ats

(Keystone-ATS) Des millions d’Italiens étaient appelés à voter dimanche pour des élections municipales partielles. Ce scrutin devrait donner une indication de la popularité des grands partis, en particulier du Mouvement 5 étoiles (M5S, populiste), en vue des prochaines législatives.

Les bureaux de vote étaient ouverts jusqu’à 23h00 dans un millier de municipalités sur les près de 8000 communes que compte l’Italie. La participation semblait soutenue pour un scrutin local: à 19H00, elle était estimée à 43,6%.

Les résultats de ce premier tour ne devraient pas être connus avant lundi et un second tour est prévu dans quinze jours.

Gênes en point de mire

Les observateurs de la vie politique italienne s’intéresseront surtout à la ville portuaire de Gênes (nord-ouest). Gouvernée depuis des années par des maires de centre-gauche, la localité est convoitée par le Mouvement 5 étoiles (M5S, populiste).

Le mouvement de Beppe Grillo se présente cependant en ordre dispersé. L’imprévisible comique Gênois a désavoué pour des raisons mystérieuses la candidate issue des primaires sur internet, Marika Cassimatis. Le candidat officiel de remplacement devra donc affronter des dissidents mécontents dans une lutte fratricide qui pourrait exclure le M5S du second tour, un an après ses victoires éclatantes à Rome et à Turin (nord-ouest).

Bilan mitigé pour le M5S

Les élections municipales partielles de l’année dernière avaient infligé un terrible camouflet au Parti démocrate (PD) de Matteo Renzi, alors chef du gouvernement. Le jeune mais ambitieux M5S, qui fait actuellement jeu égal avec le PD dans les sondages nationaux, avait pu élargir son maillage d’élus locaux.

Mais si Chiara Appendino semble convaincre à Turin, la première année de mandat de Virginia Raggi à Rome a été ternie par des démissions en chaîne dans son équipe et des affaires de corruption. Beaucoup de Romains, qui l’avaient élue avec 67% des voix, regrettent son inexpérience, voire son incompétence face aux nombreux défis de la Ville éternelle.

Les autres scrutins de cette année concernent trois autres chefs-lieux de région – Palerme, Catanzaro et L’Alquila – ainsi que 21 chefs-lieux de province, dont Parme, Vérone, Trapani ou Tarante. Tout au sud, la maire de l’île de Lampedusa Giusi Nicolini, un temps proposée pour le Nobel de la paix, remet également son mandat en jeu.

Ces élections locales seront d’autant plus scrutées, qu’un accord de principe des quatre principaux partis italiens sur une nouvelle loi électorale, qui aurait permis des élections anticipées à l’automne, a volé en éclats jeudi. M. Renzi estime désormais que ces élections législatives auront lieu à leur échéance normale début 2018.

Fraudes au Sud

Par ailleurs, des fraudes ont été décelée à Sant’Antimo, dans la province de Naples. Une “bande” promettait de payer quelques dizaines d’euros en échange d’un vote pour son candidat, a annoncé l’agence ANSA. Les carabiniers ont arrêté trois personnes et découvert 321 enveloppes électorales dans lesquelles étaient insérées des facsimilés du bulletin de vote à utiliser.

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