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Apple reste l’entreprise la plus chère du monde

Apple reflète la suprématie américaine dans le domaine des technologies de l'information (archives). KEYSTONE/AP/MARK LENNIHAN sda-ats

(Keystone-ATS) Les entreprises américaines continuent de dominer l’économie mondiale, alors que les firmes européennes perdent du terrain. Les géants informatiques Apple, Alphabet (Google) et Microsoft affichent toujours la capitalisation boursière la plus élevée.

Les dix entreprises les plus chères ont toutes leur siège aux Etats-Unis, lesquels abritent 57 des 100 principales capitalisations, a indiqué jeudi dans un communiqué le cabinet d’audit et de conseil EY.

Sans surprise, Apple arrive en tête avec une capitalisation de 625 milliards de dollars (634 milliards de francs) au 27 décembre. La capitalisation boursière du fabricant de l’iPhone a bondi de 19% depuis fin juin, soit plus de 100 milliards de dollars.

Alphabet, maison mère du géant internet Google, arrive en deuxième position. Sa valeur boursière a grimpé durant le deuxième semestre de 15% à 552 milliards de dollars. Le groupe informatique Microsoft se classe troisième grâce à une capitalisation de 492 milliards de dollars (+22%).

La première entreprise du classement qui n’a pas son siège aux Etats-Unis est Royal Dutch Shell. La société pétrolière anglo-néerlandaise arrive en 15e position, riche d’une capitalisation boursière de 226 milliards de dollars.

Sociétés suisses en repli

La Suisse compte trois entreprises dans le top 100. Elle arrive derrière les Etats-Unis (57), la Chine (11), la Grande-Bretagne (6), l’Allemagne et la France (5 chacune) et le Japon (4).

Les trois grandes entreprises suisses ont toutes perdu du terrain. Nestlé reste l’entreprise helvétique la plus chère. Le groupe alimentaire vaudois pointe au 21e rang avec une valeur de 214 milliards de dollars. Il a toutefois dégringolé de 8 places en l’espace de six mois.

Le groupe bâlois pharmaceutique Roche a perdu 9 places pour tomber en 28e position avec une valeur de 194 milliards de dollars. Le rival Novartis a lui reculé de 8 places et se retrouve 35e avec une valeur de 171 milliards.

Firmes européennes plus rares

Si les entreprises américaines sont toujours plus nombreuses dans le top 100, les sociétés européennes se font plus rares. Leur nombre a diminué de 26 à 23.

Selon Stefan Rösch-Rütsche, expert chez EY Suisse, les difficultés du Vieux Continent sont dues à trois facteurs: les conséquences de la crise de la dette et de la crise économique, le mix plus traditionnel de l’industrie européenne et la baisse du cours de l’euro.

L’Europe est trop dépendante des secteurs industriels traditionnels et manque de jeunes entreprises technologiques, souligne-t-il. Les entreprises actives dans l’automobile, l’industrie pharmaceutique et les matières premières jouent un rôle majeur. Aucune jeune entreprise ne réussit à faire sa place parmi les grands groupes, note Stefan Rösch-Rütsche.

Finance en verve

Le secteur de la finance a le vent en poupe. Le nombre de banques, assureurs et sociétés d’investissements à figurer dans le top 100 est passé en l’espace de six mois de 15 à 20.

La domination des Etats-Unis est particulièrement marquée dans le secteur des technologies de l’information. Parmi les 300 principales capitalisations, 30 entreprises sont issues de cette branche, dont 18 ont leur siège aux Etats-Unis.

“La numérisation est non seulement en train de révolutionner la vie quotidienne des gens, mais aussi de nombreuses industries. Nous sommes au milieu d’un développement révolutionnaire et les Etats-Unis sont clairement mieux placés que l’Europe”, relève l’expert d’EY.

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