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Davos

Aujourd’hui en Suisse

Bonjour à vous, Suisses du monde,

Davos, c’est parti. Cette année, le Forum économique mondial entend promouvoir un capitalisme responsable. Ainsi, Philipp Hilderbrand, vice-président du mastodonte BlackRock, veut arriver à terme à 1000 milliards de dollars d’investissements durables (sur 7000 milliards que gère le fonds), mais n’en est encore qu’à 90…

Où l’on parle aussi d’une drôle de liste de médicaments qui risquent de ne plus être remboursés par les caisses maladie (au détriment, surtout, des femmes), des Jeux olympique de la jeunesse et d’une petite commune qui va changer de canton, mais sans heurts.

Excellente lecture,


Davos
Keystone / Gian Ehrenzeller

Le WEF a 50 ans. Pour son grand raout annuel à Davos, le Forum économique entend promouvoir un capitalisme plus responsable et plus vert. Les ONG restent sceptiques.

«Capitalisme des parties prenantes». C’est la tendance actuelle, autour de laquelle s’articule le nouveau manifeste de Davos. Il s’agit de rendre les entreprises plus responsables et leur développement plus durable.

Le Forum économique mondial aime à rappeler qu’il a toujours milité dans ce sens. Son premier manifeste, en 1973, ne demandait-il pas aux entreprises de ne pas se préoccuper uniquement de leurs pertes et profits?

Mais les ONG restent très sceptiques. Pour elles, les grandes entreprises sont incapables d’auto-régulation. Il leur faut des contraintes légales. Et l’esprit de Davos, c’est justement de les empêcher.

  • L’article de ma collègue Jessica Davis Plüss sur l’ouverture du WEF
  • Dix choses à savoir sur le WEF – un rappel de faits et chiffres par le texte et la vidéo, réalisé en 2017 par mes collègues Andrea Ornelas et Patricia Islas
  • «Ma propre fille a dit: Papa, des actes!», explique Philipp Hildebrand, vice-président de BlackRock – l’interviewLien externe de la RTS
Médicaments
Ppr Media Relations Ag

Onze médicaments pourraient ne plus être remboursés par l’assurance de base, pour des raisons d’économies. Or sept d’entre eux soignent des maladies qui affectent en majorité les femmes.

Sur la liste de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP): des traitements contre l’ostéoporose et le cancer du sein, mais aussi un médicament contre l’arthrite rhumatoïde, des anxiolytiques et des somnifères, un médicament contre Alzheimer et la démence, et un autre contre l’hypothyroïdie.

Cibler ces pathologies n’est pas une volonté politique. Mais selon Carole Clair, médecin spécialiste de santé publique, «l’OFSP ne s’intéresse pas assez aux différences entre femmes et hommes, et cette non-prise en compte n’est pas récente».

Les inégalités se construisent notamment dans la recherche. «En oncologie, on se concentre principalement sur les effets secondaires chez les hommes, alors qu’ils sont plus nombreux chez les femmes», explique Carole Clair à titre d’exemple.

JOJ
Keystone / Gabriel Monnet

Les Jeux olympiques d’hiver de la jeunesse, qui se tiennent en ce moment à Lausanne, sont aussi un laboratoire pour les «vrais» JO. Les fédérations sportives peuvent y tester de nouvelles disciplines et de nouveaux formats.

Cette troisième édition des JOJ d’hiver réunit 1872 athlètes de 15 à 18 ans issus de 79 pays – un record. Parmi les nouveautés, le public peut découvrir le ski alpinisme, le bobsleigh individuel (monobob) ou le hockey sur glace à trois contre trois.

Pour la première fois dans des Jeux olympiques, il y a parité totale entre les sexes. Dans la plupart des disciplines, on teste aussi des épreuves mixtes. Ces Jeux se veulent également «durables». Rien de nouveau n’a été construit ou rénové pour les épreuves.

Ce sont les premiers Jeux olympiques d’hiver à se tenir en Suisse depuis St Moritz en 1948. Depuis lors, la candidature la plus aboutie, celle de Sion 2006, n’a pas convaincu le CIO qui lui a préféré Turin. Plus récemment, tous les autres projets ont buté sur l’écueil du vote populaire.

  • L’article de mon collègue Simon Bradley
  • Un article de nos archives – quand le Valais a dit non à Sion 2026 (juin 2018)
Le centre du village de Clavaleyres: 26 habitants ont voté pour la fusion, et seulement huit contre. Benjamin von Wyl

101 hectares de territoire et une cinquantaine d’habitants vont passer du canton de Berne à celui de Fribourg. La fusion de la commune de Clavaleyres avec celle de Morat sera le fruit d’un «divorce à l’amiable».

Sur la rive nord-est du Lac de Morat, les frontières cantonales ressemblent à un puzzle. Les territoires des cantons de Fribourg, Berne et Vaud s’y entremêlent en arabesques compliquées.

L’appartenance de Clavaleyres à Berne apparaît nettement comme une anomalie. Son rattachement à Morat, commune bilingue du canton de Fribourg, s’impose logiquement et ne semble faire peur à personne.

Rien à voir avec la question de Moutier, qui empoisonne les relations entre Berne et le Jura. Ici, les choses se passent dans le calme et la sérénité. Invités à s’exprimer, les habitant du village ont dit oui à 26 contre 8.

  • Le reportage à Clavaleyres de mon collègue Benjamin von Wyl​​​
Clavaleyres
sda-ats

Plus de deux semaines après l’assassinat du général iranien Qassem Soleimani par l’armée américaine, les tensions restent vives entre l’Iran et les Etats-Unis. Et alors qu’il n’avait pas dirigé la grande prière du vendredi à Téhéran depuis huit ans, l’ayatollah Ali Khamenei a prononcé ce vendredi un sermon très antiaméricain, dénonçant également la «lâcheté» des alliés européens de Washington.

Mais, dans la rue, une autre colère monte. A Téhéran et dans d’autres villes se sont ajoutées aux rassemblements antiaméricains quelques manifestations contre les autorités qui ont mis plusieurs jours à reconnaître avoir abattu par erreur un avion d’Ukraine International Airlines avec 176 personnes à son bord.

Et vous, Suissesses et Suisses en Iran, comment vivez-vous cette situation? Comment l’analysez-vous ? Faîtes-nous part de vos impressions, de votre ressenti, de vos discussions avec vos connaissances sur place.

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