Aujourd’hui en Suisse
Bonjour à vous, Suisses établis à l’étranger
«Nous devions laisser nos affaires personnelles. Attendre. Nous dévêtir.»
À l’heure des commémorations des 75 ans de la libération d'Auschwitz, les atrocités de la Deuxième Guerre mondiale refont surface à travers les mots des derniers survivants, à l'image de ceux du Zurichois Gabor Hirsch. Depuis 30 ans, il livre au monde le récit de l’une des pages les plus sombres de l’histoire.
Bien à vous,
Le 27 janvier 1945, l’armée soviétique libérait le camp d’extermination d’Auschwitz où plus d’un million de personnes, avant tout des juifs de l’Europe entière, ont été assassinées. Le Zurichois Gabor Hirsch, 90 ans, fait partie des derniers rescapés du camp encore vivants.
«J’ai survécu non pas en raison d’une quelconque stratégie, mais par pure chance», raconte Gabor Hirsch. Au début, les SS disaient aux prisonniers que les cheminées étaient celles de la boulangerie, explique le survivant. Après quelques semaines, il comprend toutefois ce qui attend les prisonniers. À plusieurs reprises, il échappera aux sélections.
«Je pesais 27 kilos. Je devais me tenir pour avancer.» Gabor Hirsch se souvient du jour de sa libération. Puis, en 1956, il doit fuir sa Hongrie natale, lorsque les forces soviétiques écrasent l’insurrection de Budapest. Il se réfugie en Suisse, se marie avec une Saint-Galloise et travaille comme ingénieur.
- Le récit de Gabor HirschLien externe dans le journal Le Temps (payant)
- Le témoignage de Fishel Rabinowicz, un autre survivant des camps de concentration qui vit en Suisse, sur tvsvizzera.it (en italien)
- Le reportage de la Radio Télévision Suisse (RTS)Lien externe à Oswiecim, la ville polonaise qui vit dans l’ombre d’Auschwitz
Le cigarettier Philip Morris devrait supprimer 265 postes en Suisse, sur ses sites de Lausanne et Neuchâtel. Près de 60% de ces emplois pourraient être délocalisés à Lisbonne, Londres et Cracovie.
Adopter un fonctionnement «durable et efficace, alors que la société accélère ses efforts vers un avenir sans fumée». C’est l’objectif affiché par la multinationale. Elle transforme son modèle d’affaires, afin d’imposer ses alternatives à la cigarette, principalement le tabac à chauffer.
Le cigarettier américain concentre désormais ses efforts sur le développement de son système de tabac à chauffer Iqos, présenté comme un substitut à la cigarette traditionnelle. Ce dernier rencontre un écho grandissant en Suisse. Le nombre d’adeptes a doublé en 2019 pour atteindre près de 100’000 personnes.
- Lire l’article de Keystone-ATS sur l’annonce
- L’article de mon collègue Olivier Pauchard sur la culture en sursis du tabac en Suisse
- L’enquête de ma collègue Marie Maurisse sur les cigarettes suisses vendues en Afrique, plus toxiques que celles fumées en Europe
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Jusqu’où la Suisse doit-elle aller pour permettre aux Suisses de l’étranger de voter? Certains spécialistes du droit public se montrent très critiques, estimant que le droit de vote et d’éligibilité des Suisses établis en dehors des frontières nationales est un luxe.
«Il faudrait que les cantons créent des normes légales et enjoignent les communes d’envoyer par courrier A le matériel pour voter ou pour élire», estime le spécialiste du droit constitutionnel Andreas Glaser. Il considère que la Confédération ne peut pas accorder des droits politiques à la Cinquième Suisse et ne pas les garantir dans la pratique, puisque souvent les électeurs établis à l’étranger reçoivent leur matériel de vote trop tard.
«Le droit de vote des citoyens suisses de l’étranger contredit un principe démocratique fondamental», affirme Pierre Tschannen. Pour cet expert en matière de droit de vote, les Suisses de l’étranger ne devraient pas pouvoir participer à des décisions sur des lois qui ne les toucheront très probablement jamais.
- Lire l’article de ma collègue Sibilla Bondolfi
- Imprimer son bulletin de vote à la maison: une solution alternative? Lire mon article sur le sujet
- Pour l’Organisation des Suisses de l’étranger, il faut ressusciter le vote électronique
Les générations Y et Z boudent le ski. Alors que les baby-boomers s’apprêtent à ranger définitivement leurs spatules, les stations redoublent d’inventivité pour attirer la relève. Une délicate mission.
Le ski s’apprend jeune ou ne s’apprend pas, dit-on. Attirer la relève est donc un enjeu est de taille pour les milieux du tourisme hivernal. Les stations de ski misent déjà sur des événements après-ski, des abonnements gratuits ou des offres spéciales pour lutter contre le désintérêt pour ce sport. Pour le consultant en économie du ski Laurent Vanat, le ski doit s’inviter dans les centres urbains par exemple en installant des tapis roulants permettant de le pratiquer en salle.
«On assiste à une forme de ré-élitisation de la pratique du ski», explique le spécialiste Grégory Quin. Les sports qui ont actuellement la cote sont ceux que l’on peut pratiquer de manière spontanée, sans engagement et sans dépenser trop d’argent. Et le ski ne remplit pas ces critères, remarque l’expert.
- L’articleLien externe de journal Le Temps sur l’avenir du ski
- Mon reportage sur les saisonniers qui font vivre les stations
- Lire l’article de mon collègue Marc-André Miserez sur les fameux camps de ski
Homophobie et loyers: les Suisses votent sur deux objets sensibles le 9 février prochain.
Une initiative populaire demande que 10% au moins des nouvelles constructions de logements soient gérées par des coopératives d’habitation. Les initiants veulent ainsi favoriser les locataires plutôt que les spéculateurs. Mais le gouvernement et le Parlement craignent que les investisseurs ne se détournent de l’immobilier et qu’un manque de logements se fasse à nouveau sentir.
L’autre objet soumis au peuple propose de compléter la norme pénale antiraciste, en y ajoutant les discriminations basées sur l’orientation sexuelle. L’objectif est de pouvoir lutter plus efficacement contre l’homophobie. Ce changement de loi est combattu par référendum: les milieux ultraconservateurs dénoncent une atteinte à la liberté d’expression.
Découvrez notre dossier sur ces deux votations, avec notamment:
- Les résultats du premier sondage auprès de la population pour connaître leurs intentions de vote
- Les enjeux détaillés de l’initiative sur les logements abordables
- Les failles de la Suisse en matière de protection des homosexuels et les arguments des référendaires
Jeudi dernier, la Reine Elizabeth II a signé l’accord de Brexit. Après-demain, il sera soumis au Parlement européen pour ratification. Et vendredi à minuit, le Royaume-Uni quittera officiellement l’Union Européenne.
Après moult rebondissements nous y voilà: le Brexit entre en vigueur. Quelles en seront les conséquences pour les Suissesses et Suisses vivant en Grande-Bretagne?
Pour répondre aux questions les plus fréquentes, l’ambassade de Suisse à Londres a publié une liste Lien externesur son site.
Et vous, chères et chers Suisses de l’étranger, comment vivez-vous les derniers développements? Dites-nous tout ici ou làLien externe
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