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Barrière de corail: le WWF interpelle le gouvernement du Belize

L'Unesco a inscrit la barrière de corail de Belize sur la liste du Patrimoine mondial menacé en 2009. Antonio Busiello / WWF-US sda-ats

(Keystone-ATS) Le WWF a remis mardi dans le cadre de la session annuelle du Comité du Patrimoine mondial de l’Unesco une pétition avec près de 150’000 signatures au premier ministre du Belize. L’ONG demande de mieux protéger le récif de corail de cet Etat d’Amérique centrale.

Comptant parmi les 229 sites naturels inscrits au Patrimoine mondial de l’Unesco, la barrière de corail du Belize, dont fait partie le Great Blue Hole, est menacée de destruction par l’activité industrielle, comme la moitié des autres sites, écrit le WWF dans un communiqué.

L’ONG environnementaliste a remis à Istanbul, où se tient la réunion de l’Unesco, les noms de 143’951 personnes. Dans leurs courriels, toutes demandent au premier ministre du Belize d’interdire les forages pétroliers en mer. Sur ce nombre, environ 20’000 messages proviennent de Suisse. A Istanbul, le WWF présente à la commission de l’UNESCO une liste de tous ceux qui soutiennent cette initiative.

L’Unesco a inscrit la barrière de corail du Belize sur la liste du Patrimoine mondial menacé en 2009. Au moins 1400 espèces animales et végétales y cohabitent dans un cadre unique en son genre fait d’atolls, d’îles de sable, de mangroves, de lagunes et d’estuaires, explique le WWF.

Mangroves en danger

Ces dernières années, le récif a fortement souffert des constructions côtières, des forages pétroliers et de la pollution de l’eau d’origine agricole. Sans compter que 6500 hectares de mangroves ont été défrichés, selon l’ONG.

“La situation n’est pas seulement dramatique pour la nature, elle l’est aussi pour les humains. Les bases existentielles de la moitié de la population du Belize dépendent du tourisme et de la pêche, donc d’un récif intact”, note le WWF.

“En poursuivant les investissements dans l’exploitation pétrolière, le gouvernement manquerait également aux engagements pris à Paris (lors de la COP21), affirme Alice Eymard-Duvernay, spécialiste des océans au WWF Suisse. “Il s’est en effet engagé à abandonner les énergies fossiles”.

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