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BCV: des résultats 2017 solides et stables

La BCV a réalisé de bons résultats 2017 compte tenu du contexte de taux d'intérêt négatif (archives). KEYSTONE/THOMAS DELLEY sda-ats

(Keystone-ATS) La Banque cantonale vaudoise (BCV) poursuit sur sa lancée. En 2017, le groupe affiche un résultat opérationnel en hausse de 1%, à 387 millions de francs. Les revenus sont restés stables à 967 millions.

Une banque “saine”, avec des résultats “solides” année après année et une “croissance modérée” conformément à sa stratégie: la BCV pourrait être considérée comme “une banque ennuyeuse” en raison du “choix du modèle d’affaires que nous avons fait”, a glissé jeudi Pascal Kiener, le président de la direction générale.

Dans les faits, l’établissement a réalisé de bons résultats 2017, compte tenu du contexte de taux d’intérêt négatifs, explique la banque. Le résultat opérationnel progresse à 387 millions de francs. Le bénéfice net croît de 3% à 320 millions en raison d’un événement extraordinaire, la vente “au bon moment” d’un objet immobilier qui a un effet de 10 millions sur les chiffres 2017 et de 27 millions en 2018.

Dividendes relativement généreux

Forte de cette croissance modérée continue, la banque souhaite reconduire sur cinq ans sa politique “relativement généreuse” de distribution de dividendes, a annoncé Pascal Kiener. Une manière aussi de rendre à son actionnaire majoritaire, l’Etat de Vaud, une partie des impôts qu’elle va économiser dès l’entrée en vigueur, en 2019, de la Réforme vaudoise des entreprises (RIE 3). “Mais c’est une décision de la banque, faite sans concertation”, a-t-il affirmé.

Concrètement, cette année, la banque veut verser un dividende de 33 francs à ses actionnaires, ce qui représente 190 millions pour l’Etat de Vaud, plus 56 millions à titre d’impôts cantonaux et communaux. Pour les cinq prochaines années, de 2018 à 2022, le dividende ordinaire devrait osciller de 34 à 38 francs par action.

Charges maîtrisées

Globalement, en 2017, les volumes d’affaires de la BCV sont restés stables à 967 millions de francs. La banque continue à bien maîtriser ses charges d’exploitation et ses amortissements, qui ont diminué en moyenne de 1,1% ces cinq dernières années.

Les dépôts et crédits aux entreprises affichent une progression. “L’économie repart. Les petites et moyennes entreprises (PME) investissent un peu plus. La RIE 3 vaudoise leur a redonné confiance”, a observé le CEO.

Le total du bilan augmente de 3% à 45,4 milliards de francs. A l’actif, les liquidités, surtout déposées à la Banque nationale suisse (BNS), se montent à 8 milliards. Le volume d’affaires hypothécaires s’accroît de 1,5% à 25,4 milliards, dans un marché pourtant très concurrentiel. Pascal Kiener tient à conserver “une approche raisonnable” et “responsable” sur ce marché, même s’il peut y avoir un manque à gagner à court terme.

Perspectives stables

La masse sous gestion du groupe augmente de 1% à 86,5 milliards de francs. L’afflux net de nouveaux fonds s’inscrit à 2,3 milliards. La banque estime arriver pratiquement à la fin de la phase de retrait de fonds offshore liée aux régularisations fiscales.

Les revenus globaux de l’établissement restent sous pression en raison des taux négatifs pratiqués par la BNS. Pascal Kiener le répète: “chaque franc qui rentre chez nous nous coûte quelque chose”. La banque ne répercute pas les taux négatifs sur les particuliers et les PME.

Le niveau de fonds propres demeure très confortable à 3,5 milliards de francs. Les perspectives pour 2018 s’annoncent “plutôt positives”. Les volumes d’affaires devraient se développer dans la continuité de l’année 2017. La banque s’attend à un résultat opérationnel et à un bénéfice similaires aux années précédentes.

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