Cérémonie d’adieu à Helmut Hubacher à Bâle
(Keystone-ATS) Le Parti socialiste suisse a organisé une cérémonie d’adieu à son ancien président Helmut Hubacher vendredi à Bâle. “Toute la Suisse est en deuil”, a déclaré la présidente de la Confédération Simonetta Sommaruga.
“Mes rencontres avec toi m’ont façonné. J’ai appris de toi ce que signifie se faire une opinion avant d’avoir une opinion. Cette opinion se forme dans la discussion, dans la rencontre”, a déclaré Simonetta Sommaruga lors de son hommage à Helmut Hubacher pendant la cérémonie qui s’est déroulée dans la salle du Volkshaus à Bâle.
Une “claque”
Helmut Hubacher a toujours dit que la non-élection de Lilian Uchtenhagen au Conseil fédéral a été sa plus grande défaite, a rappelé la présidente de la Confédération. Cette “claque” a toutefois contribué à “secouer tous les partis” et faire prendre conscience qu’il n’allait plus de soi que la Suisse soit gouvernée exclusivement par des hommes.
Pour Simonetta Sommaruga, l’ancien président du PS fait partie “des pionniers les plus importants de l’égalité politique”. “Sans toi, je ne serais pas là où je suis aujourd’hui”, a-t-elle déclaré. Avec le décès d’Helmut Hubacher, “le parti social-démocrate, tous les camarades, sont en deuil. Toute la Suisse est en deuil”.
Expliquer la politique aux gens
Parmi les autres orateurs figuraient l’ancienne conseillère nationale et conseillère aux Etats de Bâle-Ville Anita Fetz. “Je n’ai jamais connu quelqu’un qui savait aussi bien expliquer la politique aux gens”, a-t-elle déclaré. Selon elle, Helmut Hubacher est “l’architecte du PS moderne”.
Pour le Valaisan Peter Bodemann, qui a succédé à Helmut Hubacher à la présidence du PS, il a ouvert le parti socialiste à de nouveaux thèmes. Il a aussi réussi à intégrer la génération 68.
Helmut Hubacher est décédé le 9 août à l’âge de 94 ans à Porrentruy (JU). Il a présidé le PS de 1975 à 1990, a siégé au Conseil national de 1963 à 1997 et au parlement de Bâle-Ville de 1956 à 1968. Il a pesé sur la politique suisse pendant un demi-siècle. Il a été deux fois candidat à l’élection au Conseil fédéral, en 1972 et en 1976.
