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Comment gérer la mobilité dans les villes

Le futur métro M2 devrait relier Ouchy à Epalinges en 2007. Keystone

Pour ces vingt prochaines années, les grandes villes de Suisse tablent une augmentation de 40% des déplacements quotidiens.

D’où le développement de projets de transports publics tels que le M2 qui est soumis au vote des Vaudois dimanche.

En matière de trafic, affirme le ministre suisse des transports Moritz Leuenberger, ce sont les agglomérations qui posent problème. Pas le Gothard.

«Nous allons vers une explosion des déplacements, renchérit son homologue du canton de Genève. Dans toute la Suisse, on prévoit ces vingt prochaines années une augmentation de 40% des kilomètres qui sont parcouru par la population.»

«Nous devons donc fournir, martèle Robert Cramer, un effort considérable en matière de politique des transports».

Même son de cloche du coté de Lausanne où l’avenir d’un projet de métro se joue au fond des urnes ce week-end.

Les réseaux se multiplient au niveau régional

Le gouvernement vaudois – à l’exception notable de son président qui votera non – a pris son bâton de pèlerin pour persuader l’ensemble des communes du canton du bien fondé de son projet.

Une démarche qui ressemble à celle de Genève. «Nous avons réussi à faire passer notre projet de RER, rappelle Robert Cramer. Et, dans notre cas, il a fallu convaincre le canton de Vaud et la France où se situe une bonne partie du réseau.»

Ce type de réseau régional de transport par rail est d’ailleurs réalisé ou en cours de réalisation dans les principales villes suisses, ajoute le porte-parole de l’Office fédéral des transports.

«A Bâle et au Tessin, rappelle Davide Demicheli, on planche sur un réseau RER. A Berne, il est en cours de développement. Et à Zurich, il est largement achevé.»

Le soutien des millions de la Confédération

L’année dernière, le ministère suisse des transports a d’ailleurs dégagé une enveloppe budgétaire de 155 millions de francs sur 4 ans, pour soutenir ces projets justement (près de la moitié de cette somme ira au métro lausannois, s’il est accepté).

De plus, le gouvernement suisse envisage de ponctionner son budget de 360 millions de francs par an pour les attribuer aux grandes agglomérations du pays.

«Ces fonds pourront être affectés, en partie, aux transports, précise Robert Cramer. Un problème devenu central dans tous les plans d’aménagement du territoire.»

Sur la base de chiffres publiés jeudi, le ministre des transports du canton de Genève ajoute que ces grands chantiers répondent à un besoin qui n’est plus à démontrer.

Jouer avec tous les modes de déplacements

«Plus les transports en communs sont développés, affirme Robert Cramer, plus on les utilise et moins on a recours à l’automobile».

Aujourd’hui, en ville, près de 40% des citadins effectuent leur trajet régulier à pied, 16 % utilisent les transports publics et 4% le vélo.

Et, au plan cantonal, moins de 50% des habitants se déplacent désormais régulièrement en automobile.

La politique genevoise des transports s’appuie sur l’ensemble des modes de déplacements. Une approche partagée, selon Robert Cramer, par toutes les villes de Suisse et d’Europe.

swissinfo/Frédéric Burnand à Genève

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