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Les combats se rapprochent de l’épave du Boeing en Ukraine

(Keystone-ATS) L’Ukraine a annoncé lundi que ses troupes avaient progressé en direction du site du crash du vol MH17. Les combats empêchent les experts internationaux d’accéder au site, où gisent encore décombres et cadavres. Douze pays se sont accordés pour constituer une équipe commune d’enquêteurs, en vue d’éventuelles poursuites pénales.

A l’est de cette ville, les soldats de Kiev sont entrés à Chakhtarsk et à Torez, près du site où gît l’avion de la Malaysia Airlines, et ont repris la colline de Savour-Moguyla, non loin de là. Des combats se poursuivaient en outre autour du village de Snejnoïe, dans la même zone, selon un porte-parole militaire ukrainien.

Les enquêteurs font demi-tour

Ces violences continuent d’affecter le travail des enquêteurs et le rapatriement des corps et des affaires personnelles des victimes du crash du vol MH17, qui a coûté la vie à 298 personnes.

Des policiers et des experts médicaux légaux, dont des enquêteurs australiens et néerlandais de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), ont renoncé dimanche et lundi à se rendre sur le site du crash pour des raisons de sécurité.

L’épave a été laissée largement sans surveillance, a été en partie démantelée ou déplacée, ce que les rebelles ont justifié par la nécessité de retrouver les corps des victimes.

Accord pour une enquête internationale

L’enquête continue malgré tout. Selon un responsable ukrainien, l’analyse des boîtes noires du Boeing montre qu’il a été détruit par les éclats de l’explosion d’un missile qui a provoqué une “décompression explosive massive”.

Et des représentants des Pays-Bas, d’Australie, de Malaisie, du Royaume-Uni, de Belgique, d’Allemagne, des Philippines, du Canada, de Nouvelle-Zélande, d’Indonésie, des Etats-Unis et d’Ukraine ayant perdu des citoyens se sont accordés pour constituer une équipe commune d’enquêteurs en vue d’éventuelles poursuites pénales, a annoncé l’Office européen de coordination judiciaire Eurojust.

Sanctions durcies contre Moscou

Cette tragédie a incité les Etats-Unis à faire pression pour un durcissement des sanctions, déjà imposées par Washington et l’UE depuis l’annexion de la péninsule de Crimée en mars. Lundi, Paris, Londres, Washington, Berlin et Rome ont confirmé leur intention d’adopter de nouvelles mesures contre Moscou, ont annoncé les services de la présidence française.

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a rétorqué que son pays “dépasser(ait) toute difficulté qui pourrait survenir dans certains secteurs de l’économie”. Il a par ailleurs annoncé la venue d’observateurs de l’OSCE sur deux points de contrôle à la frontière russo-ukrainienne “dans les prochains jours” et demandé aux États-Unis de ne pas faire obstacle à cette mission.

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