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Dernier hommage au policier le plus connu de Suisse

Près de 700 personnes ont adressé lundi un dernier adieu au chef de la police judiciaire neuchâteloise Olivier Guéniat. Considéré par beaucoup comme un homme visionnaire et iconoclaste, le «flic humaniste» s’est donné la mort il y a une semaine en laissant derrière lui une ultime énigme.

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La foule a rempli la salle communale de Saint-Aubin (Neuchâtel) dans laquelle s’est déroulée la cérémonie publique: famille, amis et citoyens, mais aussi des personnalités politiques et de nombreux représentants des corps de police de plusieurs cantons.

Le conseiller d’Etat neuchâtelois en charge de la police Alain Ribaux était présent, ainsi que ses homologues jurassien et genevois Charles Juillard et Pierre Maudet. Il y avait aussi le procureur général neuchâtelois Pierre Aubert et les anciens commandants de la police neuchâteloise Laurent Krügel et André Duvillard.

Un homme brillant

«Le policier le plus connu de Suisse» avait «toujours trois coups d’avance dans les enquêtes» et «mille idées pour l’avenir de la police», a souligné le commandant de la police neuchâteloise Pascal Lüthi. Les pistes novatrices qu’il a défrichées continueront longtemps à inspirer la police en matière de drogues, de cybercriminalité et dans bien d’autres domaines.

Cet orateur charismatique a aussi «oeuvré pour une société mieux informée, moins angoissée et moins violente», a ajouté Pascal Lüthi. C’était un homme «libre», «déterminé» et «brillant», qualités qu’il mettait au service des causes qu’il défendait, alors que «son âme était pudique.»

Ultime énigme

Le chef de la police de sûreté vaudoise Alexandre Girod, représentant de la conférence romande, Berne et Tessin des chefs de police judiciaire, a aussi salué le professionnalisme de son confrère. Il «rassurait par ses messages transparents, sans langue de bois et toujours très bien documentés», a-t-il dit, ajoutant qu’Olivier Géniat partait en laissant ouverte une «ultime énigme».

Le corps d’Olivier Guéniat a été retrouvé à son domicile de Fresens il y a une semaine. Il s’est donné la mort. Un écrit dans lequel il a fait part de ses pensées funestes a été découvert, mais il n’apporte pas de réponse aux questions, selon la police.

Né en 1967 à Porrentruy, dans le canton du Jura, Olivier Guéniat avait été chef du service scientifique de la police cantonale jurassienne de 1992 à 1997. Il était devenu ensuite chef de la police judiciaire du canton de Neuchâtel. Lors d’un projet de fusion des police jurassienne et neuchâteloise, il avait été nommé commandant par intérim de la police jurassienne de 2011 à 2013. Après l’échec de ce projet, il avait repris son poste de chef de la police judiciaire neuchâteloise.

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