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Deux morts dans le crash d’un hélicoptère de l’armée au Gothard

Il ne reste pour ainsi dire rien de la carcasse calcinée de l'hélicoptère. KEYSTONE/TI-PRESS/SAMUEL GOLAY sda-ats

(Keystone-ATS) Le crash d’un hélicoptère de l’armée mercredi vers midi au col du Gothard a coûté la vie aux deux pilotes. L’assistant de vol a été blessé et hospitalisé. Les raisons du crash de l’appareil, un Super Puma, demeurent pour l’instant obscures.

L’hélicoptère participait à un exercice d’inspection de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), a précisé le commandant des Forces aériennes Aldo Schellenberg. Peu avant le crash, non loin de l’hospice au sommet du col, l’appareil a déposé quatre officiers français et des homologues suisses au sol. Le Super Puma a chuté en redécollant.

Aucun des passagers n’a été blessé. L’ambassade de France a néanmoins été rapidement informée des faits. Le commandant Schellenberg n’a pas pu donner d’autres précisions, notamment sur des détails du crash ou les conditions météo au moment des faits. Une enquête de la justice militaire est chargée d’éclaircir tous ces points, a-t-il fait savoir.

Les commandants Aldo Schellenberg et Pierre de Goumoëns se sont dits “profondément bouleversés” par ce nouveau drame, qui survient un mois après le crash d’un F/A-18 au Susten et qui a causé la mort du pilote.

Le chef de l’armée André Blattmann est également arrivé sur les lieux en milieu d’après-midi. Le dernier accident de Super Puma est survenu le 30 mars 2011 dans le canton d’Uri. Il avait fait trois blessés.

Inspection terminée

L’armée a suspendu jusqu’à nouvel avis les vols avec les hélicoptères Super Puma. La flotte de l’armée compte actuellement 25 appareils de type Super Puma ou Cougar, a précisé de son côté le lieutenant-colonel Lukas Rechsteiner, instructeur de vol en chef. Les plus anciens hélicoptères ont été rénovés récemment et tous font l’objet de contrôles réguliers.

L’inspection de l’OSCE n’a pas été interrompue, car elle devait se terminer mercredi de toute façon. Quatre inspecteurs français étaient en Suisse depuis lundi pour vérifier si la Confédération applique les mesures de confiance et sécurité convenues dans le Document de Vienne de l’OSCE, d’après un communiqué du Département de la défense.

L’accord autorise chaque Etat membre à se procurer des informations chez les autres. Le comité devait se rendre au Tessin, mais aussi dans le sud-est du pays et en Suisse centrale. Il était invité à se déplacer librement en compagnie de militaires suisses.

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