Environ 200 personnes à Lausanne contre Jair Bolsonaro
(Keystone-ATS) Près de 200 personnes se sont rassemblées samedi à Lausanne pour dénoncer Jair Bolsonaro. A une semaine du second tour de l’élection présidentielle brésilienne, elles ont appelé à la mobilisation contre le candidat d’extrême droite donné favori par les sondages.
“Pas lui”, “Dictature plus jamais”, “Barrons la route à l’extrême droite”, “Bolsonaro nao passara”, “Contre les violences racistes et sexistes”: les manifestants se sont réunis pendant une petite heure à la place de la Palud à l’appel de plusieurs mouvements, partis et associations.
Nostalgique de la dictature
Pour les différentes personnes qui ont pris la parole à côté de la statue de la Justice, le candidat Jair Bolsonaro représente “un grave danger” pour le Brésil et au-delà. “Raciste, sexiste, homophobe”, cet homme est “un nostalgique de la dictature” qui défend le port d’armes.
Le programme politique “ultralibéral” de Jair Bolsonaro n’apporte aucune réponse à la crise que traverse le Brésil, selon les intervenants. “Il défend les riches et affirme qu’il n’y a qu’une seule famille possible, la famille traditionnelle”, a fustigé une oratrice appelant à “s’accrocher à la démocratie”.
Guerre contre les pauvres
Figure du trotskysme, l’économiste et sociologue Charles-André Udry a dénoncé “la guerre contre les pauvres” qui est, selon lui, “le véritable clivage” dans la société que promet Jair Bolsonaro.
Le programme de la droite de 2015-2016 a préparé la montée de Jair Bolsonaro. Cela signifiera la fin des contrats collectifs, de la sécurité sociale: une politique soutenue par l’armée, les grands propriétaires et les évangéliques, a lancé celui qui a enseigné durant les années 1990 à São Paulo.
Sondage très favorable
Selon un sondage publié vendredi, Jair Bolsonaro a accru son avance sur le candidat du parti des travailleurs (PT) Fernando Haddad. Il obtenait 59% des intentions de vote pour le second tour qui se tiendra le 28 octobre.
Au premier tour, le candidat du parti social libéral a rassemblé un peu plus de 46% des suffrages contre plus de 29% pour Fernando Haddad. Le score de Jair Bolsonaro s’est accompagné d’un raz-de-marée au Congrès, le parti social libéral multipliant par six le nombre de ses députés.