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Quand Genève s’étale sur grand écran

Jet d eau de Genève
Jet d'eau et Mont Blanc, c'est LA carte postale de Genève. Au cinéma, la ville dévoile d'autres aspects. Keystone

A quoi ressemble Genève dans l’imaginaire collectif cinématographique? C’est la question à laquelle répond une exposition audio-visuelle présentée, au théâtre genevois de Saint-Gervais, sous le titre «Genève ça tourne».

Une centaine d’extraits de films et de séries, des années 1960 à nos jours, sont ainsi montrés sur trente moniteurs vidéo. Les thématiques qui les traversent sont variées. Des productions internationales et suisses, ayant pour cadre Genève, abordent des sujets qui portent aussi bien sur la finance que sur l’ONU ou la vie sociale. swissinfo.ch a choisi quatre extraits, ici commentés par le commissaire de l’exposition Christophe Billeter.

«C’est l’histoire d’un braquage qui se déroule au Credit Suisse sur la place Bel Air, en plein centre-ville. Parce qu’elle est une métropole internationale, Genève, plus que Zurich, se voit souvent observée à travers le prisme de l’argent, celui que l’on cache dans les banques. C’était du moins le cas jusqu’à la disparition du secret bancaire. Cette disparition affaiblit aujourd’hui l’intérêt des cinéastes étrangers pour ce genre de sujet ». 

«Le film est une adaptation du roman éponyme d’Albert Cohen, écrivain suisse. Son héros, Solal, est un haut fonctionnaire de la Société des Nations (SDN). On le voit monter le grand escalier du siège de l’ONU, à Genève. Ce que raconte le roman est respecté à l’écran: y sont mises en parallèle une histoire d’amour et les manipulations du pouvoir au sein de l’ONU. En somme, un jeu de domination politique et sentimentale».

«Là aussi le film est une adaptation d’un roman, celui éponyme du tchèque Milan Kundera. Les personnages trouvent refuge à Genève à la suite de l’invasion de la Tchécoslovaquie par l’URSS. Idyllique à l’époque, la ville reçoit alors des intellectuels venus souvent d’Europe centrale. Elle accueille toujours des réfugiés. Mais telle que montrée par les cinéastes qui abordent aujourd’hui la question migratoire, Genève est un rêve perdu: les migrants, de par leur statut, y sont exposés à la violence sociale». 

«C’est l’un des rares films de fiction qui parle du Röstigraben. Un jeune homme au pair zurichois est accueilli dans une famille de la bourgeoisie genevoise. On navigue donc entre Genève et la Suisse alémanique, mais on a l’impression de changer de pays à chaque fois. Ce que connaît ce garçon, c’est l’opinion de ses parents… plutôt rigoureux. Mais le voilà confronté à Genève, une ville francophone proche d’une mentalité française, plutôt épicurienne et libertine». 

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