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Sergio Marchionne, mort d’un géant de l’industrie automobile

Sergio Marchionne
Sergio Marchionne en mai 2009. Keystone

Ancien président de la société suisse SGS, le patron de Fiat Chrysler avait cédé sa place ce week-end en raison d’une grave détérioration de son état de santé. Sergio Marchionne est décédé ce mercredi à Zurich à 66 ans.

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C’est Exor, la holding de la famille Agnelli, qui a annoncé la mort de l’Italo-Canadien Sergio Marchionne, patron et sauveur de Fiat Chrysler (FCA) pendant 14ans. «Malheureusement, ce que nous craignions est arrivé. Sergio Marchionne, l’homme et l’ami, est parti. Je pense que le meilleur moyen d’honorer sa mémoire est de construire sur l’héritage qu’il nous a laissé, cultiver les valeurs d’humanité, de responsabilité et d’ouverture morale dont il a toujours été le promoteur le plus convaincu», a affirmé le patron d’ExorLien externe, John Elkann, petit-fils de Gianni Agnelli, la figure historique de Fiat.

Sergio Marchionne était hospitalisé à Zurich, depuis une opération fin juin, officiellement à une épaule. Mais il a souffert de «complications inattendues» la semaine dernière et FCA avait annoncé samedi dernier qu’il ne reviendrait pas aux commandes du constructeur italo-américain.

Malgré sa disparition, FCA a maintenu mercredi l’annonce des résultats trimestrielsLien externe . Très décevants. Le groupe a été contraint de revoir à la baisse ses objectifs pour 2018 après une chute de 35% de son bénéfice net au deuxième trimestre, à 754 millions d’euros. Conséquence, l’action FCALien externe a dévissé un temps de plus de 10% à la Bourse de Milan, et perdait encore près de 8% en début d’après-midi.

L’étoffe du héro

Dans son hommage, le Wall Street JournalLien externe raconte : «Se décrivant comme un bourreau de travail, M. Marchionne avait sur lui jusqu’à cinq smartphones et portait un chandail noir et un jean tous les jours, même lorsqu’il rendait visite à des dignitaires et à des leaders comme le président Donald Trump.» Sergio Marchionne gardait environ 30 chandails et paires de jeans dans chacune de ses maisons au Michigan, à Turin et en Suisse, ce qui lui permettait de voyager avec un minimum de bagages. «J’ai des vêtements identiques partout où je vis. Jusqu’aux chaussettes», déclarait-il lors d’une interview en 2011.

Son portrait par la Radio Télévision Suisse (RTSLien externe), la veille de sa mort.

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Sergio Marchionne avait pris les commandes de Fiat en 2004, pour remodeler profondément le groupe, d’abord en le redressant, puis en l’alliant en 2014 à l’américain ChryslerLien externe. Une fusion qui avait suscité un certain émoi en Italie.

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Fiat, une marque longtemps indissociable de la ville de Turin.

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Tremplin helvétique

Après un début de carrière en Amérique du Nord, Sergio Marchionne débarque en Suisse au début des années 90. Après avoir occupé plusieurs postes à haute responsabilité au siège zurichois de Lonza Group LtdLien externe, il en prend la tête jusqu’en 2002. Cette année-là, il est nommé directeur général du groupe SGSLien externe de Genève, un leader mondial des services de contrôle, vérification et certification en péril. En deux ans, il redresse le groupe. Ce qui lui vaut d’être appelé par le groupe Fiat dont il devient le directeur général en juin 2004.

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