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Football: un entraîneur vedette à la tête de l’équipe suisse

Keystone

L'Association suisse de football a trouvé un successeur à Köbi Kuhn à la tête de l'équipe nationale. La nomination d'Ottmar Hitzfeld n'est désormais plus qu'une formalité.

L’entraîneur allemand est celui qui avait fait de Stéphane Chapuisat le meilleur joueur suisse de ces dernières années. L’attaquant dresse le portrait de son ancien mentor.

Les fans de foot du pays n’arrivent pas encore à le croire: dès l’été prochain, Ottmar Hitzfeld (49 ans) – l’un des plus grands entraîneurs sur le marché – présidera aux destinées de l’équipe suisse.

L’Association suisse de football a indiqué dimanche soir être parvenue à un accord avec l’actuel entraîneur du Bayern de Munich sur tous les points essentiels. Le contrat n’est pas encore signé, mais l’engagement est pratiquement sûr. L’annonce officielle devrait intervenir encore d’ici la fin du mois.

Qualités humaines

Comme entraîneur, Ottmar Hitzfeld a remporté à six reprises le Championnat d’Allemagne et par deux fois – en 1997 et 2001 – la Champions League. Ces deux succès au plus au niveau des clubs européens lui ont valu à chaque fois de titre d’«entraîneur de l’année».

Parmi ceux qui ont profité des sages conseils d’Ottmar Hitzfeld, on trouve le Suisse Stéphane Chapuisat (39 ans), ancien joueur du Borussia Dortmund qui est entré dans le cœur des supporters allemands non seulement pour ses buts, mais aussi pour son style simple et sa capacité à anticiper les mouvements de l’adversaire.

«Ambitieux et capable d’obtenir le succès»: c’est ainsi que Stéphane Chapuisat définit le futur entraîneur de l’équipe nationale. L’attaquant romand se souvient aussi des qualités humaines de son ancien coach. «Il établit de très bons contacts avec ses joueurs, déclare-t-il. L’un de ses points forts est de savoir comment aborder chaque athlète.»

Objectif: l’Afrique du Sud

Pour Stéphane Chapuisat, le nom de Hitzfeld est synonyme de jeu offensif et de succès. Ce qu’il transmet peut sembler banal, mais c’est ce qui fait la petite différence entre un bon entraîneur et un grand entraîneur. «Hitzfeld sait comment gagner des parties», résume l’attaquant.

Stéphane Chapuisat n’est pas le seul à s’enthousiasmer de la nomination de l’Allemand à la tête de l’équipe nationale. Au sein de celle-ci, Tranquillo Barnetta, Alex Frei, Marco Streller et Hakan Yakin se félicitent également de ce choix.

Concernant l’avenir, Stéphane Chapuisat se fait une idée très précise de la mission de l’Allemand. «Le plus important, c’est qu’il mette tout en œuvre pour qualifier la Suisse aux Championnat du monde de 2010 en Afrique du Sud», dit-il.

Reste à savoir comment l’entraîneur allemand – qui ne parle pas français – parviendra à s’intégrer dans une équipe comprenant une forte minorité de Romands. Pour Stéphane Chapuisat, il n’y aura pas de problèmes de communication. «La majeure partie des footballeurs de Suisse romande parlent aussi l’allemand ou l’anglais», souligne-t-il.

Par ailleurs, Ottmar Hitzfeld nommera certainement un francophone parmi ses proches collaborateurs. «De nos jours, il n’y a plus rien de spécial au fait qu’un entraîneur ne puisse pas communiquer dans la langue maternelle de chacun de ses joueurs», affirme Stéphane Chapuisat.

Maintien des contacts

Le futur entraîneur de l’équipe nationale et l’ancien attaquant vedette ont conservé des rapports jusqu’à aujourd’hui. Stéphane Chapuisat se réjouit toujours de pouvoir revoir son ancien coach – la dernière fois c’était en septembre. «Nous avons vécus ensemble des moments beaux et pleins de succès, se souvient le footballeur. Et nous nous sommes toujours respectés.»

Pour l’ex-star suisse du ballon rond, l’un des points les plus positifs dans le monde du football, c’est de pouvoir maintenir des contacts même au terme d’une carrière.

swissinfo, Renat Künzi
(Traduction de l’allemand: Olivier Pauchard)

Ottmar Hitzfeld est né en 1949 à Lörrach, une localité allemande proche de la frontière suisse.

Actuellement, et jusqu’à la fin du moins de juin, il entraîne le Bayern de Munich.

Il entraînera l’équipe nationale suisse dès juillet. Ce sera sa première expérience à la tête d’une équipe nationale.

Lorsqu’il jouait au FC Bâle, il a remporté le Championnat de Suisse à deux reprises en 1972 et 1973. Il avait également été désigné meilleur buteur de l’année 1973 avec 18 buts à son actif.

Sous les habits d’entraîneur du FC Grasshopper (Zurich), il a remporté deux Championnats (1990 et 1991) ainsi que trois Coupe de Suisse.

En Bundesliga, il a remporté deux Championnat d’Allemagne avec le Borussia Dortmund et quatre avec le Bayern de Munich.

Ses deux plus grands succès ont été la conquête de la Champions League en 1997 et 2001, deux victoires qui lui ont conféré le titre d’entraîneur de l’année.

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