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Hervé Mariton recalé pour la primaire de la droite

Hervé Mariton ne participera pas aux primaires de la droite (archives) KEYSTONE/EPA/EDDY LEMAISTRE sda-ats

(Keystone-ATS) Sept candidats sont officiellement en lice pour la primaire de la droite des 20 et 27 novembre prochain en France. Surprise: le député du parti Les Républicains (LR) Hervé Mariton a été recalé, a annoncé mercredi la présidente de la Haute autorité de la primaire.

Les candidats à l’investiture présidentielle pour 2017 sont: Nicolas Sarkozy, Alain Juppé, François Fillon, Bruno Le Maire, Jean-François Copé, Nathalie Kosciusko-Morizet, ainsi que Jean-Frédéric Poisson, dirigeant du parti chrétien-démocrate (PCD), petite formation liée à LR. Ce dernier a été dispensé de l’étape des parrainages.

Hervé Mariton, député de la Drôme (sud-est), avait rassemblé in extremis les parrainages requis pour espérer concourir, mais Anne Levade, président de la Haute autorité, a précisé devant la presse qu’après vérifications, des parrainages se sont avérés invalides, notamment en raison de doublons et de formulaires incomplets.

M. Mariton avait bénéficié de l’appui de l’ex-UDI (Union des démocrates et indépendants, centre-droit) Jean-Christophe Fromantin, aujourd’hui sans étiquette, qui lui a accordé début septembre le dernier paraphe pour faire vivre”, selon lui, “la pluralité du débat”.

Recours possible

Pour être candidat, il fallait être soutenu par 250 élus, dont 20 parlementaires répartis sur au moins 30 départements (sans que plus d’un dixième ne soit issu d’un même département) et 2500 adhérents répartis sur au moins 15 fédérations départementales (là aussi sans que plus d’un dixième ne soit issu d’une même fédération).

Hervé Mariton “réfléchit” à faire appel de la décision de la Haute autorité. “On va prendre une décision calme et sereine”, a déclaré mercredi son entourage à l’agence de presse Reuters.

Trois débats

Depuis plusieurs mois, Alain Juppé, 71 ans, est donné vainqueur au second tour de la primaire face à Nicolas Sarkozy, âgé lui de 61 ans, mais dans une enquête Harris Interactive diffusée le 15 septembre dernier, l’ancien président fait jeu égal avec le maire de Bordeaux au premier tour (37% chacun). L’ex-premier ministre de Nicolas Sarkozy, François Fillon, plafonne lui à 10% environ.

Les candidats confronteront leurs programmes lors de trois débats avant le premier tour. Celui du 13 octobre portera sur l’économie, le social et la sécurité. Les deux autres auront lieu les 3 et 17 novembre.

Tous les Français inscrits sur les listes électorales peuvent voter les 20 et 27 novembre. Il faudra s’acquitter de 2 euros par tour de scrutin et signer l’engagement suivant: “Je partage les valeurs républicaines de la droite et du centre et je m’engage pour l’alternance afin de réussir le redressement de la France”.

Pour le politologue Bruno Jeanbart, de l’institut de sondages OpinionWay, “la vraie élection présidentielle se jouera en novembre et pas au mois de mai prochain”. Car selon lui, “le vainqueur de la primaire à droite sera a priori le vainqueur de la présidentielle”, se basant notamment sur le taux d’impopularité record dans les sondages de l’actuel locataire de l’Elysée François Hollande.

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