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Hommage aux actrices d’Hollywood à la Maison du diable à Sion (VS)

L'exposition "Hollywood, la cité des femmes" s'efforce de mettre en valeur le rôle déterminant des actrices, comme Marylin Monroe. Fondation Fellini/Institut Lumière sda-ats

(Keystone-ATS) Les femmes et la photo sont à l’honneur à la Maison du diable à Sion jusqu’au 21 avril. Pas n’importe quelles femmes: des actrices de Hollywood qui ont crevé les écrans de cinéma et renversé les stéréotypes entre 1930 et 1955.

Marylin Monroe, Lauren Bacall, Marlène Dietrich, Bette Davis, Ingrid Bergmann,…: la liste et longue et fameuse. La Maison du diable, espace culturel de la Fondation Fellini à Sion, présente à partir de samedi une soixantaine de portraits photographiques de ces stars de la grande époque des studios de Hollywood.

En noir et blanc ou en couleur, les clichés sont issus de books, de castings ou de plateaux de cinéma. Les auteurs sont le plus souvent anonymes, a précisé à Keystone-ATS Nicolas Rouiller, directeur de la Fondation Fellini pour le cinéma.

“Citadelle gouvernée par les hommes”

L’exposition “Hollywood, la cité des femmes” se base et emprunte son titre au livre d’Antoine Sire, paru en 2016 aux éditions Institut Lumière/Actes Sud. L’auteur y décrit la trajectoire d’une centaine d’actrices tout en permettant de comprendre leur rôle dans l’histoire du cinéma.

“A la grande époque des studios, Hollywood est, au moins autant qu’aujourd’hui, une citadelle gouvernée par les hommes. Mais dans les films, ce sont souvent les femmes qui prennent le pouvoir: Barbara Stanwyck quand elle quitte sans se retourner la gargote en flamme où vient de brûler son maquereau de père, Katharine Hepburn quand elle obtient pour sa cliente l’indulgence du jury (…), Bette Davis quand elle décharge sont revolver sur son amant qui la quitte (…), écrit Antoine Sire.

Grâce à leur célébrité et à leur pouvoir, les actrices essaient d’obtenir des rôles “plus exigeants et valorisants”. Certaines prennent en main leur carrière. Elles sont “à la fois un reflet et des forces agissantes des transformations de la société”, note Antoine Sire.

Exposition de l’Institut Lumière

La Maison du diable propose aussi aux visiteurs de visionner le documentaire “Et la femme créa Hollywood”, réalisé en 2016 par Clara et Julia Kuperberg. Les deux soeurs rendent aussi hommage à ces figures emblématiques du cinéma américain.

L’exposition, vernie vendredi à Sion, a été réalisée par l’Institut Lumière de Lyon (F). Une première collaboration que l’espace culturel valaisan espère bien poursuivre.

www.fondation-fellini.ch

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

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