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Il ne devrait pas y avoir d’examen théorique pour les apprentis

Confinés à la maison, les jeunes en fin d'apprentissage ne savent pas encore s'ils pourront ou non obtenir leur CFC cette année (archives). KEYSTONE/LAURENT GILLIERON sda-ats

(Keystone-ATS) Les apprentis doivent pouvoir obtenir leur diplôme malgré la crise du coronavirus. Une solution nationale se dessine: il n’y aurait pas d’examen théorique et les notes obtenues jusqu’à la fin du premier semestre seraient prises en compte dans l’évaluation finale.

Cette proposition émane d’un groupe de travail réunissant la Confédération, les cantons et les partenaires sociaux qui a mis son projet en consultation jusqu’à vendredi. Les différents acteurs doivent se mettre d’accord d’ici Pâques sur cette solution coordonnée au niveau national. Le Conseil fédéral la fera ensuite appliquer par le biais d’une ordonnance de nécessité.

La situation actuelle justifie une telle intervention, estime l’organe de pilotage qui réunit le Secrétariat d’Etat à la formation, la Conférence suisse des offices de la formation professionnelle, l’Union patronale suisse, l’Union suisse des arts et métiers, l’Union syndicale suisse et Travail.Suisse. Les centres de cours et de nombreuses entreprises formatrices sont fermés.

Travail pratique adapté

Selon le projet mis en consultation, tous les apprentis devront obtenir leur CFC (certificat fédéral de capacité) ou leur AFP (attestation fédérale de formation professionnelle) s’ils possèdent les compétences que ces diplômes impliquent. Il ne devrait ainsi pas y avoir d’examen pour les parties scolaires.

L’exécution d’un travail pratique doit être organisée là où cela est possible. Dans le cas contraire, il faudrait prévoir au moins une évaluation des compétences pratiques par l’entreprise formatrice. Si, dans certains cas, les conditions actuelles empêchent la mise sur pied d’une procédure de qualification, les cantons organiseront des examens ultérieurement.

Il existe en Suisse environ 230 formations professionnelles initiales différentes. Quelque 75’000 jeunes se trouvent actuellement en dernière année pour l’obtention d’un CFC ou d’une AFP.

La maturité aussi

Une réglementation doit également être adoptée pour la maturité professionnelle. Elle sera coordonnée avec la maturité gymnasiale et la maturité spécialisée. Dans ce domaine, la balle est dans le camp de la Conférence suisse des directeurs cantonaux de l’instruction publique.

Les parlementaires veulent aussi mettre la pression pour que des solutions uniformes soient trouvées. La commission de l’éducation du Conseil des Etats se réunit le 17 avril pour préparer la session extraordinaire. Si aucune solution n’est trouvée d’ici là, elle pourrait déposer une initiative pour que les diplômes puissent être remis malgré tout, a indiqué son président Hannes Germann (UDC/TG).

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