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Kendricks passe les 6 m à la perche

(Keystone-ATS) A un peu plus d’un mois des Mondiaux de Londres, l’Américain Sam Kendricks est déjà sur orbite après avoir franchi pour la 1re fois la barre mythique à la perche, des 6 m, lors des Championnats US.

A 24 ans, Kendricks poursuit son envol: vice-champion du monde en salle et médaillé de bronze olympique en 2016, il est entré à Sacramento dans un club très fermé, celui des perchistes à six mètres.

Il est le 21e dans l’histoire à avoir atteint cette hauteur mythique de la perche, franchie pour la première fois, en compétition, en 1985 par le légendaire Sergueï Bubka. Il y est parvenu avec la manière, dès sa deuxième tentative, au terme d’un concours quasiment parfait, puisqu’il a effacé successivement 5,40 m, 5,50 m, 5,60 m, 5,65 m, 5,70 m, 5,75 m, 5,80 m et 5,91 m à chaque fois à sa première tentative.

Kendricks survole désormais le bilan mondial annuel, reléguant son premier poursuivant, le prodige américano-suédois Armand Duplantis à dix centimètres (5,90 m) et le maître de la discipline, détenteur du record du monde (6,16 m), le Français Renaud Lavillenie, à 17 cm (5,83 m).

Le perchiste du Mississipi, officier de réserve dans l’Armée américaine, a pulvérisé son record personnel de 8 cm et fait désormais figure de favori pour le rendez-vous de Londres (5-13 août).

“Atteindre six mètres est un tournant dans une carrière, tous les grands de la discipline ont réussi au moins un saut à 6 m et au-delà, je voulais vraiment faire partie de ce club”, a-t-il admis.

“Ce que je vise à Londres, c’est l’or avec un tel record personnel, je me sens capable de tout”, a prévenu Kendricks.

Harrison au rendez-vous

Kendra Harrison a déjà, elle, un record du monde à son palmarès, celui du 100 m haies (12”20).

Mais la hurdleuse du Kentucky traînait depuis un an un mauvais souvenir, sa 6e place en finale des Championnats des Etats-Unis 2016 qui l’avait privée des JO-2016 de Rio.

Cette fois, elle a répondu présent en finale et participera à Londres à ses premiers Mondiaux: elle a devancé en 12”60 la vice-championne olympique en titre Nia Ali (12”68) et Christina Manning (12”70).

Signe de la densité américaine, Jasmine Stowers, qui avait établi en demi-finales une nouvelle meilleure performance mondiale (12”47), a terminé à la dernière place de la finale et n’ira pas à Londres.

Une autre MPM a été établie lors de cette troisième journée des Championnats des Etats-Unis, disputée à nouveau sous une chaleur accablante.

Quanera Hayes est la nouvelle référence du 400 m avec son chrono de 49”72, soit 5 centièmes de mieux que la précédente MPM (49”77) établie en mai par la Bahaméenne Shaunae Miller-Uibo, championne olympique 2016.

Sur le tour de piste toujours, Fred Kerley continue de s’affirmer: à 22 ans, il a remporté son premier titre national chez les seniors en 44”03, soit le deuxième meilleur chrono de l’année, derrière ses 43”70 réussis en mai.

Au lendemain de sa défaite en finale du 100 m face à l’inusable Justin Gatlin, Christian Coleman s’est vite rassuré: il a dominé sans forcer sa série du 200 m en 20”34.

Seul Isiah Young a été plus rapide (20”29) que la nouvelle sensation du sprint américain qui visera le titre dimanche.

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