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L’Eglise réformée en nette perte de vitesse depuis 15 ans

De moins en moins de personnes en Suisse se reconnaissent dans une Eglise. Depuis 2000, la proportion des individus sans confession a plus que doublé (photo symbolique). KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER sda-ats

(Keystone-ATS) De moins en moins de personnes en Suisse se reconnaissent dans une croyance religieuse. Le nombre d’individus sans confession est désormais presque aussi élevé que celui des protestants, dont l’Eglise a perdu beaucoup de signification.

L’évolution rapide du paysage religieux se poursuit, comme le montrent les chiffres publiés mardi par l’Office fédéral de la statistique (OFS). Dans le cadre du recensement 2015, presque un quart (23,9%) des adultes ont indiqué ne pas appartenir à une communauté de croyance. C’est plus du double d’il y a 15 ans.

La hausse du nombre de personnes sans confession affecte avant tout les protestants. Alors qu’en 2000, un tiers des adultes de plus de 15 ans se reconnaissaient encore comme membres de l’Eglise évangélique réformée, cette proportion ne s’élevait plus qu’à 24,9% dans le relevé structurel 2015 de l’OFS. Depuis 1970, cette part a presque fondu de moitié.

Les catholiques romains épargnés

L’érosion est moins forte pour l’Eglise catholique romaine. Entre 2000 et 2015, sa part dans la population est passée de 42% à 37,3%. Le nombre absolu des catholiques a même légèrement augmenté, un phénomène que les spécialistes attribuent avant tout à l’immigration de personnes appartenant à cette croyance.

Durant la même période, le nombre de musulmans a crû de 1,5% pour atteindre 5,1% de la population. Les juifs, pour leur part, étaient 0,2% en 2015, un pourcentage stable.

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