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L’OMS tient son sommet annuel à Genève: un mot clé, partenaires

Gro Harlem Brundtland, directrice générale de l'OMS et la Namibienne Libertina Amathila, présidente de l'Assemblée de l'Organisation. Keystone

Comme chaque année en mai, Genève vit à l’heure de l’Assemblée mondiale de la santé. Jusqu’à vendredi, délégués et experts de tous pays vont définir leurs priorités. Côté suisse, on met l’accent sur la lutte contre le sida et contre le tabagisme.

A l’ouverture de cette 53e édition de ce qui fait office d’états généraux de la santé du monde, Mme Gro Harlem Brundtland, s’est voulu rassurante. C’est vrai, dit la directrice générale de l’OMS, que nous vivons dans un monde de plus en plus interdépendant et que cette globalisation peut faire peur. Mais il faut voir aussi l’autre côté de la médaille: la santé devient vraiment l’affaire de tous. Même le Conseil de sécurité de l’ONU, c’est une première, a consacré l’une de ses sessions à la lutte contre le sida en Afrique.

Mme Brundtland insiste sur un mot: partenariats. «Nous avons vu, dit-elle, comment les gouvernements et des partenaires du développement trouvent des solutions nouvelles et créatives à des problèmes vraiment difficiles. Il y a une immense bonne volonté». On l’a vu pas plus tard que la semaine dernière lorsque cinq entreprises pharmaceutiques ont annoncé leur collaboration avec plusieurs agences des Nations unies pour que les victimes du sida aient un meilleur accès aux soins et aux médicaments appropriés.

Précisément. La délégation suisse, conduite par la conseillère fédérale Ruth Dreifuss, chef du Département fédéral de l’intérieur, a décidé de mettre l’accent sur la poursuite de la lutte contre le sida, sur l’importance de la meilleure coopération possible entre les différentes institutions partenaires engagées dans cette bataille, à commencer par l’OMS et ONUSIDA, et surtout sur la nécessité de développer un système où les médicaments ne sont pas réservés à quelques personnes aisées mais où les personnes les plus touchées, notamment dans les pays en développement, sont vraiment prises en compte.

Dans l’ordre du jour de la bonne douzaine de questions techniques et sanitaires que doit aborder cette Assemblée, la Suisse entend bien faire part aussi de son point de vue sur la préparation d’une convention-cadre dans le domaine de la lutte antitabac, sur les questions liées à la qualité de l’alimentation des nourrissons et des enfants en bas âge, et sur les problèmes plus généraux de sécurité alimentaire qui refont surface suite à l’augmentation des cas d’intoxication.

Cette année enfin, l’OMS va encore innover dans sa thématique en s’intéressant de plus près aux systèmes de santé, c’est-à-dire à la manière dont on gère et administre les services de santé d’un pays à l’autre. Pour la première fois, le rapport annuel sur la santé, qui ne sera publié qu’après l’Assemblée, proposera un indice de performance des systèmes de santé nationaux. Sur ce thème, l’OMS organisera d’ailleurs plusieurs tables rondes avec la participation de quelques hautes personnalités, dont la ministre suisse Ruth Dreifuss.

Bernard Weissbrodt


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