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La Chine légalise les applications de type Uber

Les applications de réservation de voitures de type Uber sont désormais légales en Chine (image symbolique). KEYSTONE/AP/ERIC RISBERG sda-ats

(Keystone-ATS) La Chine a annoncé jeudi de nouvelles règles pour les applications de réservation de voitures de type Uber. Elle a établi leur légalité pour la première fois dans un marché colossal, où le géant américain est concurrencé par son rival chinois Didi Chuxing.

Le pays asiatique est devenu le plus gros marché mondial pour la réservation en ligne de voitures, a assuré le vice-ministre chinois des Transports Liu Xiaoming lors d’une conférence de presse à Pékin. “La légitimité des services de réservation en ligne de voitures est clarifiée” dans la nouvelle législation, a-t-il déclaré.

Les propriétaires de voitures particulières sont désormais encouragés à proposer leurs services afin de “promouvoir l’économie du partage”, “réduire les embouteillages dans les villes” et “diminuer la pollution de l’air”, a indiqué M. Liu.

Les provinces où les applications sont enregistrées pourront dorénavant attribuer des licences valables au niveau national. Contrairement aux taxis traditionnels, les voitures avec chauffeur ne se verront finalement pas imposer une limite de huit ans d’utilisation. Mais leur kilométrage total ne devra cependant pas dépasser les 600’000 km.

Un tournant

Didi Chuxing a indiqué que c’était “la première fois” qu’un gouvernement légalisait les services de réservation de voitures en ligne au niveau national. Il qualifie l’initiative de “tournant”.

“Didi fera des efforts sincères pour se conformer aux nouvelles règles”, a indiqué la compagnie dans un communiqué, ajoutant qu’elle solliciterait “bientôt” les licences nécessaires. Didi revendique près de 90% du marché chinois.

Le géant américain Uber, qui affirme proposer ses services dans plus de 60 villes en Chine, a lui aussi salué la réglementation. Celle-ci “envoie un message de soutien pour le covoiturage clair et les bénéfices qu’il offre aux clients, aux chauffeurs et aux villes”, a-t-il indiqué dans un communiqué.

“Uber Chine est prêt pour la nouvelle législation et nous avons hâte de travailler avec les décideurs politiques du pays afin de mettre en pratique ces règlements”, ajoute-il. Uber comme Didi ont investi des sommes colossales dans leur bataille pour séduire les consommateurs chinois.

Position ambivalente

La position de Pékin a souvent été ambivalente, car si ces applications sont devenues extrêmement populaires auprès des Chinois, elles menacent également l’activité des taxis traditionnels génératrice de revenus pour les autorités locales. Des chauffeurs de taxi ont participé à des manifestations dans le pays et les services de réservation ont été interdits dans certaines villes.

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