Des perspectives suisses en 10 langues

La Médiathèque Valais-Martigny rend hommage à Max Kettel

L’exposition retrace plusieurs des reportages de Max Kettel effectués entre 1926 et 1960 pour les principaux magazines illustrés du pays. Médiathèque Valais-Martigny sda-ats

(Keystone-ATS) Du 11 octobre au 14 mars, la Médiathèque Valais-Martigny propose de partir à la découverte de l’œuvre du photoreporter genevois Max Kettel. L’exposition retrace plusieurs de ses reportages effectués entre 1926 et 1960 pour les principaux magazines illustrés du pays.

L’exposition intitulée “La Suisse Magazine” permet de découvrir plus de 250 photographies et 120 magazines illustrés, montrant le travail de Max Kettel et sa mise en perspective. Plus de deux tiers de ces archives sont consacrées au Valais d’autrefois, entre progrès et bouleversements socio-économiques.

Le solde est constitué d’instantanés capturés dans le reste du pays, toujours entre traditions et modernité, ont indiqué mardi à Martigny (VS) les organisateurs.

Un fonds unique

Le commissaire de l’exposition, Nicolas Crespini, a choisi de présenter un quart de clichés originaux et trois-quarts de reproductions afin d’en agrandir le format pour une meilleure lisibilité. L’ensemble de ces images fait partie du fonds Max Kettel constitué de 2282 photographies propriétés de la Médiathèque Valais-Martigny et issues de dons, achats ou mis en dépôt.

Au total, le patrimoine artistique de Max Kettel, dont l’œuvre est véritablement emblématique des métiers de la presse des années 1930 à 1960, compte entre 8000 et 10’000 photos.

L’âge d’or

“Comme il s’agissait de commandes de médias, beaucoup de ses parutions sont non-signées”, souligne Sylvie Délèze, la directrice de la Médiathèque. “Max Kettel a vécu l’âge d’or de la presse suisse”, estime pour sa part Nicolas Crispini.

“A partir de 1930, les magazines ont augmenté le nombre de photos par page, décrétant que le texte devenait au service de l’image.”

En trois couleurs

L’exposition à découvrir dès vendredi à Martigny s’articule autour de trois fonds de couleurs. Le vert valorise les photos et articles liés aux traditions, aux costumes et au Vieux-Pays. Le bleu met en exergue les temps modernes. On y découvre notamment des images du défrichement de la plaine du Rhône lié au Plan Wahlen ou des grands chantiers comme l’édification des barrages.

Enfin, le fond gris regroupe divers aspects religieux et le thème de la guerre. “De par son œuvre, Max Kettel a participé à la création du mythe de l’Homo Helveticus dans une période tourmentée, marquée, notamment, par deux Guerres mondiales et la crise économique de 1929”, résume Nicolas Crispini.

Âme corporatiste

Outre être l’un des photographes les plus représentatifs de son temps, Max Kettel a créé en 1948, l’association des reporters de presse suisse. Une entité qu’il présida jusqu’à son décès en 1961.

Durant sa carrière, le Genevois a collaboré avec quelque 40 titres Alémaniques ou Romands et deux agences de presse américaines, donnant une aura internationale à certaines de ses productions. S’il a passé la quasi-totalité de son temps à photographier la Suisse sous toutes ses coutumes, il a notamment effectué un séjour dans un camp du CICR en Palestine à la fin des années 40 et quelques reportages en France.

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision