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La moitié des sièges genevois à repourvoir en automne

Les élections fédérales de l'automne vont ouvrir le jeu pour ce qui est des élus genevois. Les deux conseillers de gauche au Conseil des Etats ne se représentent pas, tout comme quatre conseillers nationaux. Et le canton de Genève aura droit à un douzième siège (archives). KEYSTONE/GAETAN BALLY sda-ats

(Keystone-ATS) Les élections fédérales de l’automne vont ouvrir le jeu pour ce qui est des élus genevois. Les deux conseillers aux Etats ne se représentent pas, tout comme quatre conseillers nationaux. Et Genève aura droit à un douzième siège.

Au Conseil des Etats, la socialiste Liliane Maury Pasquier et le Vert Robert Cramer terminent leurs mandats. Elus en 2007, ils ont siégé à la Chambre des cantons pendant trois législatures. Les conseillers nationaux sortants Carlo Sommaruga et Lisa Mazzone feront campagne ensemble pour conserver les deux sièges à gauche.

Une nouvelle fois, la droite va tenter de reconquérir sa place aux Etats. Le PLR lance Hugues Hiltpold. Le conseiller national sortant fera liste commune avec la PDC Béatrice Hirsch, ex-députée et ex-présidente du parti cantonal. Tout à droite de l’échiquier politique, l’UDC Céline Amaudruz vise un siège et devrait figurer sur la même liste que le député MCG François Baertschi.

Effet “Maudet”

Evolution démographique oblige, Genève obtiendra un douzième siège au National. Malgré l’abaissement du quorum, l’équilibre politique ne devrait pas être bouleversé, car l’élection à la proportionnelle consacre la force des partis. L’enjeu porte donc sur ce siège supplémentaire. La question est aussi de savoir si des femmes remplaceront les quatre poids lourds qui ne se représentent pas.

Parmi ceux qui ont annoncé leur départ figure le PLR Hugues Hiltpold, élu en 2007 et qui se concentrera sur l’élection au Conseil des Etats. Les deux autres conseillers nationaux PLR sortants, Christian Lüscher (2007) et Benoît Genecand (2015), figurent en tête de liste suivis de quatre députés au Grand Conseil, dont deux femmes.

L’affaire Maudet pourrait peser sur l’élection des candidats libéraux-radicaux. L’agitation est retombée au bout du lac, mais elle pourrait reprendre d’ici à l’automne, avec les conclusions attendues du Ministère public. Poursuivi par la justice pour acceptation d’un avantage, le conseiller d’Etat Pierre Maudet a été prié par les instances dirigeantes de son parti de démissionner, en vain.

Perte électorat

A une courte majorité, le PDC genevois a décidé de maintenir son alliance historique avec le PLR pour cette élection. Le parti perd son poulain, Guillaume Barazzone (2013). Mis en prévention par la justice pour ses notes de frais exorbitantes, le magistrat de la Ville de Genève ne brigue pas de nouveau mandat politique. Six candidats, dont quatre femmes, tenteront de sauver l’unique siège.

Malgré son faible poids électoral à Genève, l’UDC lance dix candidats à l’assaut du National, dont les deux sortants, Céline Amaudruz (2011) et Yves Nidegger (2007). Quant au MCG Roger Golay (2013), il figurera en tête d’une liste à huit noms. Or le parti anti frontaliers a perdu près de la moitié de sa députation au Grand Conseil en 2018, après le départ de son cofondateur Eric Stauffer.

Parité à gauche

A gauche, toutes les listes respectent la parité entre hommes et femmes. Au PS, deux des trois parlementaires, Carlo Sommaruga (2003) et Manuel Tornare (2011), ne briguent pas de nouveaux mandats. La liste est emmenée par la conseillère nationale sortante Laurence Fehlmann Rielle (2015). Elle compte six noms.

Pour leur part, les Verts lancent douze candidats, avec la conseillère nationale sortante Lisa Mazzone (2015) en tête d’une liste qui comprend Nicolas Walder, maire de Carouge et président des Verts genevois. Objectif: reconquérir le second siège perdu en 2015.

Quant à la gauche de la gauche genevoise, elle veut revenir sous la Coupole fédérale après trois législatures d’absence. Pour l’heure, seul Solidarités a arrêté une liste à six noms, mais sans sa locomotive électorale, le magistrat de la Ville de Genève Rémy Pagani, aussi mis en prévention pour ses notes de frais. Les autres composantes d’Ensemble à Gauche ne se sont pas encore décidées.

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