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La Suisse aujourd’hui

Bonjour à vous Suisses du monde, c’est Marc-André qui vous écrit de Berne.

On sait désormais à qui le pays doit le bouleversement politique de ce week-end: ce sont principalement les jeunes et les femmes qui ont voté vert.

Les femmes qui n’auront jamais été si nombreuses sous la coupole fédérale. Le nouveau parlement suisse est plus féminin que ceux de la France, de l’Italie ou de la Norvège.

Excellente lecture,

Manifestation pour le climat
Keystone / Anthony Anex

Ce sont les jeunes et les femmes qui ont porté la vague verte au Parlement suisse. Le premier sondage post-électoral de l’institut Sotomo dessine le profil de ces nouveaux électeurs.

Un(e) jeune sur quatre a voté pour les Verts. Si l’on ajoute les voix récoltées par les Verts libéraux, on voit même que près de 2 électeurs sur 5 entre 18 et 25 ans ont exprimé dans les urnes une préférence écologiste.

Celles et ceux qui ont voté vert l’ont fait par conviction et par besoin de renouveau. Alors que dans les partis traditionnels, on trouve beaucoup plus de gens qui font leur choix par habitude ou «faute de mieux».

Le vote vert n’est plus typiquement un vote de «bobos» urbains. Les écologistes ont aussi cartonné dans les campagnes. En revanche, il est vrai que les Verts et les Verts libéraux séduisent davantage les gens disposant d’une formation supérieure que tous les autres partis.

  • L’article de notre rédaction, avec la RTS
  • Notre dossier sur les élections 2019: résultats, cartes, graphiques, réaction et analyses, à lire, à regarder et à écouter


Femmes au parlement suisse
© Keystone / Peter Klaunzer

On l’a dit: ces élections n’ont pas été seulement celles des Verts mais aussi celles des femmes. La Suisse a désormais le 15e parlement le plus féminin du monde.

Avec 42% d’élues à la Chambre basse, la Suisse devance la Norvège, l’Italie et la France, mais aussi le Danemark, la Nouvelle-Zélande et l’Équateur, pour atteindre le niveau de la Belgique ou du Sénégal. Jusque-là, elle ne pointait qu’au 38e rang mondial des pays ayant le plus de députées.

Presque tous les partis ont plus d’élues qu’en 2015, même si les différences subsistent. Alors qu’elles sont en majorité chez les socialistes et les Verts, les femmes ne forment qu’un quart de la députation à l’UDC. Mais elles y ont tout de même progressé ce dimanche.

«Les femmes ont un regard différent sur la politique, elles sont aussi beaucoup plus pour la protection de l’environnement, elles donnent la vie, donc elles font attention», s’est réjouie sur les ondes de la RTS l’ancienne présidente de la Confédération Micheline Calmy-Rey.

Qui se souvient de «Défense civile», le manuel distribué à tous les ménages suisses en 1969? Aujourd’hui encore, ce petit livre fait une grande carrière au Japon.

A l’époque, la gauche et les pacifistes avaient crié au scandale. Pur produit de la Guerre Froide, ce livre est imprégné de la paranoïa de l’époque et rappelle constamment que «l’ennemi» est à nos portes et même dans nos murs

Il n’en reste pas moins un manuel utile pour toutes sortes de situations d’urgence. Si les conseils en cas d’explosion nucléaire font sourire aujourd’hui, les chapitres sur les mesures à prendre en cas de catastrophe naturelle restent d’actualité.

C’est ce qui explique son succès au Japon. 150’000 exemplaires vendus et même plusieurs millions si l’on tient compte des versions adaptées, distribuées tous-ménages dans la ville de Tokyo.

  • L’article de mes collègues David Eugster et Kaoru Uda
Aide sociale
Keystone / Jae C. Hong

Le nombre de bénéficiaires de l’aide sociale en Suisse diminue. Le fléchissement n’est certes que de 1,1%, mais c’est le premier enregistré depuis 2009.

Diverses raisons peuvent expliquer cette baisse suivant les villes: amélioration sur le marché du travail ou arrivée de ménages à faible risque de dépendre de l’aide sociale.

Malgré cela, les gens tendent à rester plus longtemps à l’aide sociale. La durée médiane de soutien a augmenté au cours des cinq dernières années.

Le risque de dépendre de l’aide sociale varie sensiblement selon les groupes de personnes considérés. Les familles monoparentales sont spécialement exposées, mais c’est aussi de plus en plus le cas pour les personnes à partir de l’âge de 46 ans.

  • L’articleLien externe de la RTS
  • L’article de ma collègue Sibilla Bondolfi, qui a tenté l’expérience de vivre avec le revenu d’une personne à l’aide sociale
  • La réponse du journaliste Grégoire Barbey, qui a vécu malgré lui la réalité de la pauvreté

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