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Le prix du café crème a augmenté de 3 centimes en Suisse alémanique

L'enquête 2016 de CafetierSuisse a été conduite auprès de quelque 350 établissements: restaurants, cafés, salons de thé et bars (photo symbolique). KEYSTONE/STEFFEN SCHMIDT sda-ats

(Keystone-ATS) Le prix du café crème a une nouvelle fois augmenté cette année en Suisse alémanique. Il faut désormais débourser en moyenne 4,23 francs pour une tasse, soit une hausse de trois centimes en comparaison annuelle. C’est à Bâle-Ville qu’elle coûte le plus cher.

L’Alémanique moyen doit ainsi payer 0,7% de plus pour consommer un breuvage qu’il préfère généralement boire avec de la crème. Le constat ressort d’une enquête présentée lundi à Zurich, menée pour la 29e fois par l’association faîtière CafetierSuisse, dont les membres se trouvent presque exclusivement outre-Sarine.

L’augmentation relevée est le fait d’un relèvement des prix auprès d’une minorité d’établissements publics (un cinquième), dans la mesure où 75,2% d’entre eux ont laissé leurs tarifs inchangés d’une année sur l’autre. A noter que 5% des cafetiers ont même décidé de diminuer leurs prix, dans une fourchette de 10 à 50 centimes.

Moins cher en Suisse romande

Ces 5% d’établissements sont dans leur majorité des entités nouvelles affichant un nouveau concept ou de nouveaux tenanciers, a indiqué Hans-Peter Oettli, président de CafetierSuisse. Dans le détail, il apparaît que le traditionnel café crème coûte le plus cher dans le demi-canton de Bâle-Ville, avec un prix moyen de 4,44 francs pour une tasse (+3 centimes en une année).

En ville de Zurich, le prix moyen est à peine inférieur avec 4,41 francs (+3 centimes aussi). Le canton de Berne présente toujours le tarif le plus avantageux, avec 3,96 francs en moyenne (+4 centimes), reflétant sa proximité avec la Suisse romande où le petit noir coûte généralement moins cher qu’en Suisse alémanique.

Evolution stable attendue

En ce qui concerne l’an prochain, l’association faîtière alémanique anticipe des prix stables. Les facteurs susceptibles d’augmenter les coûts d’exploitation sont peu nombreux en l’état, a précisé Hans-Peter Oettli.

A propos des coûts justement, ce dernier a mentionné le personnel comme principal facteur dans le secteur. La convention collective de travail (CCT) ne prévoit toutefois qu’une progression contenue des salaires. Dans le pire des cas, le président envisage une hausse ici ou là dans un dessein de rattrapage.

Dans la fixation des prix du café, celui de la matière première n’est pas vraiment déterminant, contrairement aux charges de personnel. L’enquête 2016 de CafetierSuisse a été conduite auprès de quelque 350 établissements (restaurants, cafés, salons de thé et bars).

Pour mémoire, les établissements romands sont pour leur part représentés par les sections de GastroSuisse. L’évolution des prix constatée outre-Sarine donne néanmoins la tendance générale.

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