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Le SOS d’un pédiatre suisse au Cambodge

Beat Richner est confronté à un nouveau défi. Keystone Archive

Deux hôpitaux pour enfants de Phnom Penh sont débordés après un incendie dans les bidonvilles. Beat Richner qui les dirige lance un appel à l'aide.

Plusieurs centaines d’enfants pauvres de Phnom Penh ont pu éviter la mort en ce début d’année après avoir été admis d’urgence dans les deux hôpitaux suisses Kantha Bopha I et II, dirigés par le docteur Beat Richner.

Le 7 janvier, une cinquantaine de lits de l’hôpital Kantha Bopha I étaient encore occupés par ces enfants et ces nourrissons, victimes, avec leurs parents, de l’incendie de deux bidonvilles d’environ 3000 maisons sur les rives du fleuve Bassac.

Des milliers de sans-abri

«Sans le dévouement des équipes de Kantha Bopha, le bilan humain de cette catastrophe aurait été beaucoup plus lourd», reconnaît le gouverneur de la capitale cambodgienne Chea Soppara.

Environ 16 000 personnes, dont un tiers d’enfants mineurs, sont sans domicile fixe depuis que leurs baraques de tôle, de bois et de carton ont été consumées par les flammes juste avant Noël. L’hypothèse d’un incendie criminel n’est pas écartée.

Pour le pédiatre suisse Beat Richner, fondateur et directeur de ces hôpitaux, considérés comme les meilleurs établissements pédiatriques du Cambodge, cet afflux de jeunes blessés est un nouveau défi.

L’urgence reprend le dessus

«Je pensais que la grande épreuve de 2002 serait l’ouverture à l’automne de notre centre de conférences de Siem Reap, financé à hauteur d’un million de francs suisses par la Confédération, explique-t-il au téléphone. Mais une fois de plus, l’urgence reprend le dessus et menace de pomper nos ressources».

Les besoins financiers supplémentaires de Kantha Boppha après cette catastrophe sont estimés à 100 000 francs suisses, qu’il faut trouver d’urgence.

Solidarité en musique

Les hôpitaux Kantha Bopha de Phnom Penh comptent plus de 500 lits. Ils reçoivent une aide de l’administration fédérale et le pédiatre-violoncelliste Beat Richner – plus connu sous son nom de scène Beatocello – rentre en outre chaque année en Suisse pour solliciter de nouveaux dons.

Sa prochaine tournée à Zurich, Berne et Genève est prévue au printemps. Beat Richner montrera lors de ses concerts et conférences des photos des enfants des bidonvilles sauvés fin décembre. «Ils sont la preuve que l’aide humanitaire suisse est indispensable au Cambodge», conclut-il.

Richard Werly

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