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Les CFF et l’ASTAG pour de meilleures interconnexions rail-route

Les CFF et l'ASTAG vont entretenir des échanges réguliers afin de promouvoir la mobilité combinée et améliorer les interconnexions entre le rail et la route (photo symbolique). KEYSTONE/TI-PRESS/GABRIELE PUTZU sda-ats

(Keystone-ATS) Les CFF et l’Association suisse des transports routiers (ASTAG) veulent améliorer les interconnexions entre le rail et la route. Ils ont signé vendredi à Bâle un papier de position pour améliorer la mobilité combinée.

L’augmentation constante du trafic, les problèmes de capacités et les exigences toujours croissantes des clients en matière de qualité sont les défis que doit affronter le transport de marchandises, aussi bien sur la route que sur le rail. Pour garantir la qualité d’approvisionnement, il faut une organisation adaptée aux besoins et performante, soulignent les CFF et l’ASTAG.

Il est donc important d’exploiter de manière ciblée les atouts de toutes les entreprises de transport, qu’il s’agisse des transports routiers, ferroviaires, aériens ou fluviaux. “Nous devons améliorer les interconnexions entre les différents modes de transport”, a souligné Adrian Amstutz, président de l’ASTAG, lors d’une conférence de presse à Bâle.

Renforcer le secteur des transports

L’objectif de la collaboration entre les CFF et l’ASTAG est de valoriser les atouts de la place économique en renforçant le secteur du transport de marchandises. Le but est aussi de trouver de nouvelles approches pour la logistique de demain, a déclaré de son côté Andreas Meyer, patron des CFF.

Pour atteindre ces objectifs, il faut absolument améliorer les conditions cadres pour le trafic marchandises. Il s’agit notamment de mettre sur pied d’égalité le trafic marchandises et le trafic voyageurs et d’augmenter les capacités des terminaux de transbordement.

Garantir le financement à long terme

Les conditions cadres doivent rester stables, équitables et ne pas devenir plus strictes pour l’un ou l’autre mode de transport. Le financement doit aussi être garanti à long terme et il faut poursuivre la planification des capacités. Il est aussi nécessaire d’exploiter de manière plus efficace les infrastructures de transport.

Concernant les capacités de transbordement, Nicolas Perrin, directeur de CFF Cargo, a rappelé que le projet de nouveau “Terminal nord”, à Bâle, avance bien. L’autorisation de construire devrait être délivrée d’ici la fin de l’année. Pour la route, il faut augmenter la capacité de l’A1 entre Genève et Winterthour et réaliser rapidement l’assainissement du tunnel du Gothard, a indiqué Adrian Amstutz. Les bouchons engendrent une perte de productivité et de la pollution.

Interdire le cabotage

L’ASTAG et les CFF demandent aussi à l’unisson l’interdiction du cabotage afin d’éviter un dumping social. Les entreprises suisses de transport ne peuvent pas concurrencer celles des pays de l’est de l’Europe au niveau des salaires. Un chauffeur de poids lourd est payé 500 euros dans ces pays, a souligné Adrian Amstutz.

Le conseiller national bernois demande un renforcement des contrôles à la frontière et à l’intérieur du pays. Pour qu’ils soient efficaces, il faut clarifier les responsabilités entre l’Office fédéral des transports (OFT), la Direction générale des douanes, le Corps des gardes-frontière et les différentes polices cantonales.

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