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Les employés de bureau suisses fans de télétravail (étude)

Une enquête publiée vendredi par le cabinet Deloitte révèle que si la majorité des employés sont disposés à retourner au bureau après la pandémie, près de deux tiers (62%) aimeraient pouvoir continuer de travailler à domicile en partie (archives). KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT sda-ats

(Keystone-ATS) La plupart des employés de bureau ayant été contraints à travailler depuis chez eux en raison de la crise sanitaire souhaitent pouvoir conserver même après la pandémie cette modalité imposée depuis mi-janvier par le Conseil fédéral.

Une enquête publiée vendredi par le cabinet Deloitte révèle que si la majorité des employés sont disposés à retourner au bureau après la pandémie, près de deux tiers (62%) aimeraient pouvoir continuer de travailler à domicile en partie. Plus d’un sondé sur quatre (26%) est partisan du télétravail à plein temps.

En février 2021, 52% de la population active en Suisse a travaillé entièrement ou partiellement à domicile, alors que durant le semi-confinement, il y a un an, ce chiffre était de 50%. Pour 36% des personnes interrogées, le télétravail n’est pas possible, mais seulement 12% aspirent à un retour au bureau à temps complet.

“Les douze derniers mois ont montré que le télétravail fonctionne très bien pour de nombreux employés”, estime Reto Savoia, directeur général (CEO) de Deloitte Suisse, cité dans le document. Selon lui, “le fait que si peu de personnes souhaitent retourner à temps complet au bureau après la pandémie le confirme clairement”.

Et de souligner les bouleversements économiques et sociaux majeurs occasionnés par cette modalité de travail, évoquant l’impact sur les transports publics, le marché immobilier ou les secteurs de la restauration et du commerce de détail.

Jeunes plus enclins au télétravail

L’enquête menée par Deloitte auprès de 2000 personnes entre le 12 et le 23 février met aussi en lumière les différences entre générations. Parmi les moins de 30 ans, seuls 9% souhaitent retourner à temps complet au bureau, alors que 31% aspirent à travailler en permanence depuis leur domicile. Chez les plus de 50 ans, ces proportions sont de respectivement 16% et 22%.

“Il est important que les employeurs comprennent les préférences et les modes de travail de leurs jeunes collaborateurs et les intègrent dans leur entreprise de manière ciblée et productive”, fait valoir Veronica Melian, associée en charge du capital humain chez Deloitte.

Près de la moitié des sondés (47%) estiment être plus productifs en travaillant depuis leur domicile qu’avec leurs collègues au bureau, contre à peine plus de 40% un an plus tôt. Mme Melian met cette amélioration perçue de la productivité au crédit du maintien de l’ouverture des écoles et à la meilleure préparation des entreprises sur le plan technique que lors du premier semi-confinement.

Reste que le télétravail a également son revers de la médaille. Outre les problèmes d’espace (20%) et d’infrastructures (22%), le manque d’échanges personnels représente pour près d’un employé sur deux (44%) le plus grand défi. “Les entreprises doivent s’organiser pour l’après-confinement en trouvant un bon compromis entre télétravail et présence au bureau”, conclut Reto Savoia.

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