Les forces kurdes chassent l’EI de Kobané
(Keystone-ATS) Les combattants de la principale force kurde syrienne ont chassé de la ville kurde de Kobané, dans le nord de la Syrie, les djihadistes de l’Etat islamique (EI). Des combats ont aussi eu lieu dans la nuit de vendredi à samedi autour d’Hassaké, dans le nord-est.
Les combattants des Unités de protection du peuple kurde (YPG) “ont repris le contrôle de certains points dont l’EI s’était emparé à Kobané”, a indiqué l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), proche des opposants au régime de Bachar al-Assad.
Les djihadistes de l’EI étaient entrés jeudi dans Kobané, s’emparant de plusieurs points dans la ville d’où ils avaient été chassés en janvier, après quatre mois de combats, subissant leur premier revers depuis le début de l’expansion de l’EI en Syrie. Mais les combattants kurdes ont envoyé des renforts pour encercler les djihadistes et repris les bâtiments occupés.
Le journaliste et militant Roudi Mohammad Amine, présent dans les régions kurdes, a indiqué à l’AFP que “les YPG ont repris toute la ville”.
Au moins 145 tués récents
Selon l’OSDH, “les YPG et les Assayech (police kurde) ratissent la ville à la recherche de djihadistes qui se seraient cachés”.
L’organisation islamiste aurait tué au moins 145 personnes dans la ville et aux environs, selon l’OSDH.
Les islamistes ont aussi lancé en milieu de semaine une offensive contre les zones tenues par les troupes de Bachar al-Assad au sud d’Hassaké provoquant le déplacement de plusieurs dizaines de milliers de civils, selon les estimations des Nations unies.
Selon l’OSDH, les miliciens kurdes de l’YPG se sont opposés aux combattants de Daech dans le quartier de Ghouiran au sud-est de la ville.
Divisée
Hassaké, dont la population est constituée d’arabes, de kurdes et de chrétiens, est divisée en plusieurs quartiers qui sont administrés séparément, les uns par les forces gouvernementales et les autres par les autorités kurdes.
Le contrôle de cette région est essentiel pour les deux camps parce qu’elle se trouve entre des territoires tenus par l’EI en Syrie et en Irak près de la frontière turque.
Les miliciens de l’YPG ont souligné qu’ils n’avaient pas coordonné leurs actions avec les troupes pro-Assad qui tentent de conserver leur emprise sur le quartier d’al-Nachoua dans les faubourgs sud-ouest de l’agglomération et dans le quartier abritant le bâtiment des services de sécurité, a dit l’OSDH.
