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Les Genevois testent leur risque de faire des apnées du sommeil

Un masque envoie de l'oxygène sous pression directement dans le nez ou la bouche et permet d'éviter les apnées du sommeil. Le système a été présenté samedi à Genève lors de la "Journée suisse du sommeil". Keystone/SALVATORE DI NOLFI sda-ats

(Keystone-ATS) Le public a pu se soumettre samedi à Genève à un test de dépistage gratuit des risques de faire des apnées du sommeil. Cette action de prévention était organisée à l’occasion de la première journée suisse du sommeil.

“Vous devriez consulter un pneumologue ou un somnologue!”: le constat de Frédéric, technicien du sommeil au Centre genevois du sommeil (CENAS), est clair. Il faut dire que le quinquagénaire venu sur le stand devant Unimail tester son risque de faire des apnées du sommeil cumule les facteurs aggravants.

En moins d’une minute, les spécialistes ont entré ses paramètres dans une application sur une tablette: homme, 56 ans, 44 cm de tour de cou, 95 kilos, 176 cm, ronfleur. Ces six facteurs lui valent une note de 17 sur 20. Pas surpris, mais un peu inquiet tout de même, le quinquagénaire se demande ce qu’il risque.

Les apnées du sommeil occasionnent une mauvaise oxygénation et augmentent ainsi les risques d’AVC et d’hypertension. Elles peuvent aussi avoir une incidence sur le diabète. Ces arrêts respiratoires qui peuvent se multiplier jusqu’à dix fois par heure durent au moins dix secondes. La plus longue pause respiratoire observée est de deux minutes.

Des orthèses

Certains signes permettent de les identifier, comme la somnolence en journée, les troubles de la concentration, les maux de tête au réveil, la transpiration excessive, l’envie d’uriner ou encore les troubles de la fonction sexuelle. Une fois diagnostiquées, les apnées du sommeil peuvent être traitées.

Selon le CENAS, qui organisait cette journée d’information, une première mesure est de ne pas dormir sur le dos pour éviter un relâchement des muscles de la gorge. Des coussins existent pour empêcher le patient d’être allongé sur le dos. Des orthèses permettent aussi d’avancer la mâchoire de quelques millimètres et d’éviter ce relâchement musculaire.

Enfin, le moyen le plus efficace, selon le technicien du sommeil, est le CPAP (Continuous Positive Airway Pressure). Ce masque envoie de l’oxygène sous pression directement dans le nez ou la bouche du patient, selon les modèles. Le public a pu en découvrir trois différents samedi sur les stand du CENAS.

Dépistage en ligne

Au-delà de ces mesures, d’autres moyens simples peuvent faciliter le traitement des apnées du sommeil. Il s’agit de perdre du poids et d’éviter l’alcool le soir. Samedi, les personnes venues s’informer sont reparties avec parfois de bonnes intentions et pour certains une ferme intention de consulter.

Le test de dépistage est également disponible en ligne. Il a été mis au point suite à une étude réalisée par le Centre du sommeil du CHUV et l”UNIL. Cette recherche a été menée sur plus de 5000 personnes vivant en Suisse et au Brésil.

www.journeesuissedusommeil.ch

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

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