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OMC: Schneider-Ammann pessimiste sur une déclaration ministérielle

Le conseiller fédéral Johann Schneider-Amman au second plan a rencontré plusieurs homologues mardi après avoir discuté brièvement la veille avec le représentant américain au commerce Robert Lightizer. KEYSTONE/AP/NATACHA PISARENKO sda-ats

(Keystone-ATS) Les Etats membres de l’OMC réunis à Buenos Aires sont toujours dans l’impasse. Une déclaration ministérielle ne “semble plus possible”, selon Johann Schneider-Ammann qui a pu par ailleurs rencontrer mardi un ministre brésilien pour parler du dossier AELE-Mercosur.

La présidente de la rencontre entre les 164 pays de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), Susana Malcorra, travaille à une déclaration ministérielle. Mais en raison du manque d’avancées après deux jours de discussions, ce scénario “ne semble plus possible”, a dit à l’ats le conseiller fédéral.

Il répète que le plus important pour la Suisse est l’affirmation par les membres de la contribution de l’organisation jusqu’ici pour le commerce mondial. Du côté de l’OMC aussi, l’analyse pour le moment n’est pas optimiste. “Il n’a pas été possible jusqu’ici de trouver une convergence” sur aucune des questions, a affirmé devant la presse le porte-parole de l’organisation.

Un texte a été soumis pour tenter d’obtenir un consensus sur la question de la détention des stocks publics agricoles qui est censée être réglée à Buenos Aires. Un Etat membre au moins a dit catégoriquement ne pouvoir l’accepter et certains ne sont pas satisfaits.

Discussion sur l’Indonésie

Pas de décision non plus pour le moment sur le renouvellement d’un moratoire de deux ans sur la taxation des transactions électroniques. Les discussions ont par ailleurs modifié les rencontres bilatérales prévues par M. Schneider-Ammann.

Parmi les ministres des Etats actifs du marché commun du sud de l’Amérique du Sud (Mercosur) avec lesquels il devait s’entretenir, le conseiller fédéral n’avait vu dans l’immédiat que le chef de la diplomatie brésilienne Aloysio Nunes. Il lui a fait part de la volonté de la Suisse “d’arrimer” l’Association européenne de libre-échange (AELE), dont elle fait partie, à un accord UE-Mercosur qui semble possible dans les prochains mois.

Sur le ton de la plaisanterie, il lui a même proposé de conclure avant le match contre le Brésil en juin prochain en Russie. Un calendrier qu’il ne peut toutefois afficher comme un objectif. “J’ai mentionné les difficultés dans le secteur de l’agriculture”, a dit le chef du Département fédéral de l’économie, de la formation et de la recherche (DEFR).

M. Schneider-Ammann a aussi discuté pour la première fois avec son nouvel homologue indien du commerce Suresh Prabhu des négociations de libre-échange. Après une longue interruption en raison des revendications de la pharma sur la propriété intellectuelle, les discussions avec l’Inde ont repris. Les prochaines négociations sont prévues en janvier. Une conclusion en 2018 est “trop optimiste”, affirme M. Schneider-Ammann.

Avec le ministre indonésien de l’économie Darmin Nasution, il a dialogué de la question de l’huile de palme et du mode opératoire à trouver sur l’agriculture. Des dizaines de millions d’Indonésiens supplémentaires vont faire partie de la classe moyenne dans les dix prochaines années. Les entreprises suisses doivent investir dans ce pays, estime le conseiller fédéral.

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