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ONU: une vingtaine de rencontres bilatérales pour Didier Burkhalter

Le chef de la diplomatie suisse Didier Burkhalter semble se plaire à l'ONU (archives). Keystone/MARTIAL TREZZINI sda-ats

(Keystone-ATS) Le conseiller fédéral Didier Burkhalter a profité de sa présence à la 71e Assemblée générale de l’ONU pour multiplier les rencontres bilatérales, une vingtaine en trois jours. Il estime que la Suisse porte ses préoccupations devant l’ONU avec une ligne claire.

“Nous voulons parvenir à la paix et à la sécurité dans le monde par la prévention, nous prenons nos responsabilités et nous nous engageons à faire en sorte que les résolutions soient mises en œuvre”, a déclaré le ministre des affaires étrangères jeudi à New York devant les médias, à l’heure du bilan de son séjour onusien.

“On entend souvent dire que l’ONU est bloquée et ne sert à personne. Or c’est tout le contraire qui est vrai, l’ONU est le seul endroit où tout peut être discuté”, a affirmé M. Burkhalter. “La recherche de solutions prend souvent beaucoup de temps et peut être décevante. Mais si l’on persévère et tente de construire des ponts, on avance souvent vers des solutions par petites étapes”, a-t-il ajouté.

On ne peut pas être d’accord avec tout et avec tout le monde, mais il s’agit d’être culturellement prêt à l’ouverture et au dialogue permanent, de se parler directement, d’instaurer cette base de confiance, a expliqué en substance le chef de la diplomatie suisse.

Espoirs recalés sur la Syrie

Didier Burkhalter a aussi dit avoir espéré que dans le cadre du débat général de l’ONU il aurait été possible de progresser vers la paix en Syrie. Malheureusement la trêve a été rompue et donc l’espoir une fois de plus remis à plus tard, selon lui.

En rencontrant son homologue russe Serguei Lavrov, M. Burkhlater a de nouveau proposé que Genève soit le lieu de négociations de paix pour la Syrie. Il lui a dit que la Suisse était prête à donner une impulsion pour trouver une solution au conflit et à servir de médiatrice entre les principaux acteurs régionaux si on le lui demandait.

Les deux hommes ont aussi discuté de la situation des prisonniers en Ukraine. “Nous avons parlé de la manière dont nous pouvons obtenir de la Russie sa volonté d’exercer sérieusement son influence sur les séparatistes en Ukraine pour donner l’accès aux prisonniers au Comité international de la Croix-Rouge”, a précisé le chef du DFAE.

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