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Parmelin et Keller-Sutter rejettent les accusations de dictature

Mattea Meyer partage la présidence du PS avec Cédric Wermuth depuis octobre 2020 (archives). KEYSTONE/PETER SCHNEIDER sda-ats

(Keystone-ATS) Deux conseillers fédéraux et la coprésidente du PS rejettent les accusations de l’UDC, affirmant que la Suisse est devenue une dictature dirigée par le ministre de la santé Alain Berset dans sa lutte contre le coronavirus. Ils soutiennent les mesures prudentes prises.

Le peuple a le dernier mot en Suisse, rappelle le président de la Confédération suisse Guy Parmelin dans les journaux du groupe de presse CH Media. “La force de la Suisse réside dans ses institutions”, précise dans le même entretien la ministre suisse de la justice Karin Keller-Sutter.

Si l’on parle des institutions en mal et on les déstabilise, on menace le système suisse, ajoute M. Parmelin. “C’est dangereux”.

Le ministre de l’économie estime que la Suisse a fait des progrès en matière de vaccination. “L’immunité augmente. Cela aide les gens et l’économie”. Il rappelle que la Confédération et les cantons mettent tout en œuvre pour que le soutien économique soit effectif, depuis l’indemnisation du chômage partiel jusqu’aux indemnités de pénibilité.

Appel aux violences

Pour la coprésidente du PS, Mattea Meyer, l’UDC a dépassé les bornes en accusant la Suisse d’être une dictature dirigée par le conseiller fédéral Alain Berset. Avec de telles assertions, le parti donne, selon elle, une excuse aux opposants aux restrictions d’utiliser la violence.

La résistance violente est permise et nécessaire contre une vraie dictature, constate Mattea Meyer dans un entretien diffusé samedi dans les journaux alémaniques du groupe de presse Tamedia. “C’est une grave menace pour notre démocratie”.

Il est angoissant de voir les méthodes utilisées par l’UDC pour éroder la démocratie en Suisse, ajoute la conseillère nationale zurichoise de 33 ans, soulignant que la comparaison est indigne pour les millions de personnes qui ont vraiment vécu dans une dictature.

Mais, pour Mme Meyer, la question du rôle de l’UDC doit être abordée plus tard. Le plus important actuellement est, poursuit-elle, de surmonter la crise en tant que société. “Nous ne pouvons pas le faire divisés, mais seulement ensemble”. En faisant de la question du respect ou non des règles un enjeu politique, l’UDC torpille, selon elle, toutes les étapes pour faire face ensemble au coronavirus.

Terrasses ouvertes

La coprésidente du PS critique également les cantons qui ont laissé les terrasses de restaurants des stations de ski ouvertes pendant des semaines, malgré une interdiction du Conseil fédéral. Elle s’étonne que des gouvernements cantonaux élus se soient affranchis des règles fédérales. “Ceux qui ignorent des interdictions, torpillent les mesures prises pour améliorer la situation sanitaire”.

Vendredi, les six cantons réfractaires, Obwald, Nidwald, Schwytz, Glaris, Uri et Tessin, qui avaient jusqu’à présent maintenu les terrasses ouvertes dans leurs domaines skiables, ont cédé sous la pression du gouvernement fédéral.

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