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Projet d’attentat de l’extrême droite en France: suspects inculpés

Les suspects ont été interpellés mardi dans la région de Marseille et en Seine-Saint-Denis (archives). KEYSTONE/AP/BOB EDME sda-ats

(Keystone-ATS) Huit personnes ont été inculpées samedi soir dans l’enquête sur un groupe d’un ex-militant d’ultradroite soupçonné d’avoir envisagé des attentats en France, a indiqué le parquet de Paris. Elles sont accusées d'”association de malfaiteurs terroriste criminelle”.

Deux des suspects, âgés de 17 à 29 ans, sont aussi mis en examen pour “vol en relation avec une entreprise terroriste”, a ajouté le parquet. Six d’entre eux ont été placés en détention provisoire et un septième a été incarcéré provisoirement dans l’attente d’un débat sur sa détention.

Ces membres présumés de l’ultradroite ont été arrêtés mardi dans la région de Marseille et en Seine-Saint-Denis. Ils sont soupçonnés d’appartenir à un groupe nommé OAS, en référence à l’organisation de l’armée secrète, qui s’opposa violemment à l’indépendance de l’Algérie à la fin de la guerre, a-t-on appris de source proche du dossier.

Admirateur du tueur norvégien Breivik

Le groupe était organisé autour de son fondateur, Logan Alexandre Nisin, jeune homme de 21 ans, admirateur d’Anders Breivik, le tueur norvégien de 77 militants de gauche en 2011 sur l’île d’Utoya. Il a été arrêté fin juin dans les Bouches-du-Rhône puis mis en examen pour association de malfaiteurs terroriste criminelle.

Avant l’interpellation de ce dernier, le groupe projetait de commettre “des actions violentes aux contours imprécis”, indique-t-on de source proche du dossier.

Plusieurs cibles étaient ainsi envisagées: des lieux de culte, des hommes politiques, des militants antifascistes ou encore des personnes noires ou d’origine maghrébine, précise-t-on de même source.

L’organisation “prévoyait des achats d’armes et d’effectuer des entraînements paramilitaires”, dit-on de source proche du dossier, précisant que “certains d’entre eux s’étaient déjà entraînés au tir”. Le groupe avait aussi prévu pour financer, notamment ces achats d’armes, de racketter des chefs d’entreprise, ajoute-t-on de même source.

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