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Réunion du FMI et de la Banque mondiale: Ueli Maurer satisfait

La délégation suisse à Washington était composée de Thomas Jordan, Johann Schneider-Ammann et Ueli Maurer (de gauche à droite). Roman Elsener, ats sda-ats

(Keystone-ATS) Ueli Maurer a tiré samedi un bilan positif de sa participation à la réunion de printemps du FMI et de la Banque mondiale à Washington. L’optimisme est de mise quant à la croissance de l’économie, en dépit des risques comme l’imprévisibilité du gouvernement américain.

Lors de cette réunion, la discussion s’est concentrée en grande partie sur la façon dont les Etats-Unis de Donald Trump vont se positionner en matière de politique commerciale et fiscale, a expliqué le conseiller fédéral devant les médias. L’élite économique et financière a débattu de la question s’il valait mieux avoir des marchés “justes” ou ouverts.

Contre le protectionnisme

M. Trump dit souvent vouloir établir des relations économiques “justes”. Mais la Suisse, comme petite économie, est dépendante de marchés ouverts, a souligné M. Maurer. Un avis partagé par le président de la Banque nationale suisse (BNS) Thomas Jordan.

L’accès aux marchés “est pour nous l’alpha et l’oméga”, a-t-il dit. “Le commerce mondial a une influence positive sur les standards de vie de presque toutes les couches de la population”, a-t-il ajouté.

Même si l’attitude américaine reste peu claire, le grand argentier de la Confédération tire un bilan positif de la réunion de Washington.

Et d’expliquer: l’optimisme a régné lors de cette rencontre, car l’économie croît même s’il existe différents risques politiques – comme l’imprévisibilité de l’administration Trump, les élections à venir dans plusieurs pays européens ou encore le Brexit.

Bonnes relations

MM. Maurer et Jordan ont souligné les bonnes relations tissées avec les représentants américains. Les discussions avec la présidente de la Réserve américaine (Fed) Janet Yellen a porté sur les sujets d’intérêt commun. Avec le secrétaire au Trésor Steven Mnuchin, l’échange s’est réduit à une brève poignée de main, a-t-il ajouté.

Pour Ueli Maurer, il y a des signes qui montrent que la Suisse n’est pas visée par les efforts entrepris par Washington contre les pays manipulant leur monnaie. Le problème est l’euro faible.

“Nous devons défendre le franc face à l’euro et face aux économies en crise dans l’espace européen”, a déclaré l’élu UDC. Selon lui, les représentants américains ont montré de la compréhension pour les arguments helvétiques selon lesquels Berne ne soutient pas le franc pour son propre intérêt, mais parce qu’elle se meut dans un contexte particulier.

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