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Les Latins se rendent davantage aux urgences médicales

En 2016, 1,7 million d'admissions ont été enregistrées dans les services d'urgences des hôpitaux suisses, a indiqué mardi l'Observatoire de la santé. La fréquentation varie fortement entre les cantons latins et alémaniques.

En 2016, 14% de la population résidente suisse s’est rendue aux urgences hospitalières. Les Tessinois s’y rendent cinq fois plus souvent que les habitants du canton d’Appenzell Rhodes-Intérieures, a montré un rapport publié mardi par l’Observatoire suisse de la santé (OBSAN).

Les cantons latins squattent les premières places de ce classement inédit, basé sur des données ambulatoires de l’année 2016 récoltées par l’Office fédéral de la statistique. Vaud, Fribourg, Neuchâtel et le Jura suivent le Tessin dans le top-5.

«Les étrangers recourent davantage aux services d’urgence, accès le plus facile pour eux.» 
Clémence Merçay

Taux de recours

Comment expliquer ces disparités cantonales? «Dans les canton où les taux de recours sont les plus élevés, il y a vraisemblablement une prise en charge plus fréquente de cas plus légers», a expliqué dans le 12h30 de la Radio Télévision Suisse (RTS) Clémence Merçay, coordinatrice de l’enquête.

Interrogée sur les différences entre cantons latins et alémaniques, la cheffe de projet scientifique à l’OBSAN a précisé que la combinaison entre recours aux urgences des hôpitaux et recours au système de garde médicale peut représenter un premier élément de réponse. «Si on considère ensemble ces deux modes de recours, les différences intercantonales sont nettement amoindries», a-t-elle précisé.

Voir l’interview de Clémence Merçay dans le 12h45:

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Premier panorama

Selon Clémence Merçay, la plus-value de cette étude est de distinguer les «consultations» des «patients»: 22% des individus qui se rendaient aux urgences en 2016 y étaient en effet recensés plusieurs fois dans l’année. Souvent, il s’agit d’enfants en bas âge, car leur santé est plus fragile que celle des adultes d’une part, et, de l’autre, il est plus difficile pour les parents d’évaluer avec exactitude la gravité de la situation de leurs enfants.

Cette étude représente un premier panorama et n’a pas de point de comparaison à ce stade. L’évolution de ces chiffres au fil des ans permettra d’analyser le recours aux urgences plus finement.

Aux les urgences, le nombre de cas qui ne présentent pas un degrés d’urgence élevé est en augmentation, comme le montre le reportage du 19h30 de la RTS:

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