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L’ONG Public Eye s’attaque aux prix des médicaments

Réduire le prix très élevé de certains médicaments en Suisse, c’est l’objectif de la campagne lancée mardi par l’ONG Public Eye. Elle appelle le gouvernement à recourir à des licences obligatoires pour contourner les brevets des groupes pharmaceutiques. Une démarche qui ne plaît pas aux pharmas.

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L’instauration de licences obligatoires en Suisse autoriserait la production ou l’importation de versions génériques pour des médicaments brevetés, même sans l’accord de leur détenteur. Ce procédé permettrait la mise sur le marché d’une version moins onéreuse, dans le but d’alléger les coûts de la santé pour la collectivité.

En 2016, plus d’un franc sur cinq dépensés dans le cadre de la LAMal était lié aux médicaments, une proportion en augmentation chaque année, relève l’ONG Public Eye.

Médicaments hors de prix

«Les firmes pharmaceutiques peuvent pratiquement fixer les prix des médicaments comme bon leur semble», dénonce par ailleurs Public Eye. Certains traitements contre le cancer coûtent plus de 100’000 francs par année en Suisse.

«l y a 25 ans, un médicament coûtait 500 à 1000 francs par mois, témoigne dans le 19h30 Franco Cavalli, ex-président de l’Union Internationale contre le cancer. Aujourd’hui, on atteint plus de 20’000 francs.»

Les pharmas opposées

L’industrie pharmaceutique s’oppose fermement à une telle disposition. «Les licences obligatoires sont trop simplistes», a réagi dans le 19h30 Thomas Cueni, directeur général de la Fédération internationale de l’industrie du médicament (IFPMA).

Ce dernier rappelle les grands progrès faits dans l’industrie pharmaceutique ces dernières décennies et assure que les firmes sont prêtes à assouplir le modèle de remboursement. «On a fait des gaffes, avoue-t-il , mais c’est à la faiblesse du système de santé mondial qu’il faut s’attaquer.»

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