Sri Lanka: l’ONU inquiète contre un déraillement d’une paix durable
(Keystone-ATS) L’ONU demande au Sri Lanka d’accélérer la justice transitionnelle après les crimes perpétrés de 2002 à 2011. Dans un rapport publié vendredi à Genève, elle met en garde contre un déraillement des efforts vers une paix durable et dénonce de nouveaux cas de torture.
Le Haut Commissaire aux droits de l’homme Zeid Raad al-Hussein appelle le gouvernement et les citoyens “à mettre la priorité sur la justice aux côtés de la réconciliation”. Le rapport souhaite une présence du Haut Commissariat dans le pays.
Il demande en priorité la restitution des terres confisquées par les forces armées. Une législation pour établir une cour hybride doit être adoptée.
Le rapport admet que des avancées ont été constatées sur les droits de l’homme et la réforme constitutionnelle. Mais les partis ont contribué au manque de discussions sur les thématiques difficiles sur la justice transitionnelle et sur une position unifiée du gouvernement sur cette question, affirme-t-il.
“Graves” violations
Le Conseil des droits de l’homme avait mandaté le Haut Commissariat pour évaluer les avancées pour que des comptes soient rendus après les violences de 2002 à 2011. Des violations “graves” des droits de l’homme se poursuivent, conclut le document. Parmi elles figurent la surveillance des défenseurs des droits de l’homme et des victimes, des abus policiers, un usage excessif de la force et des cas de torture.
La police a même recours de manière régulière à ces mauvais traitements dans tout le pays. “La culture d’impunité pour la perpétration de la torture a sans aucun doute contribué à cette situation”, souligne le rapport qui sera présenté le 22 mars par M. Zeid devant le Conseil des droits de l’homme.
Le texte demande aux autorités et aux forces de sécurité des ordres clairs sur l’interdiction de la torture et des investigations sur les violations.