Des perspectives suisses en 10 langues

“Tu commences à voir la ligne d’arrivée”

(Keystone-ATS) Il faudra être très dur avec soi-même sur le plan physique. Pour être prêt pour le combat !” Roger Federer annonce la couleur: le derby suisse de jeudi à Melbourne sera acharné.

“Une chose est sûre toutefois: nous n’allons pas jouer pendant six heures, lâche-t-il. Je ferai tout pour plier le match avant. Et Stan aussi.”

Aux yeux de Roger Federer, le facteur de la surface ne pèsera pas autant que laissent penser les statistiques qui révèlent que Stan Wawrinka ne l’a jamais battu sur un revêtement rapide. “Quand je vois Stan, je ne pense pas vraiment au fait qu’il ne m’a jamais battu sur une autre surface que la terre battue. Il a obtenu tant de succès ici à Melbourne, à New York aussi. J’ai le souvenir de rencontres au cours desquelles il m’avait dominé: à Stockholm, à Wimbledon et, enfin, au Masters de Londres lors de la demi-finale de 2014 que je n’aurais pas du gagner…”

Une source de fierté

Retrouver le Vaudois jeudi sur la Rod Laver Arena est quelque part une source de fierté pour Roger Federer qui aura, tout au long de sa carrière, porté très haut les couleurs de la Suisse. “Nous rencontrer ici à ce stade de la compétition est fabuleux, dit-il. Après le match de jeudi, nous nous serons affrontés dans les quatre tournois du Grand Chelem. Aussi en finale de l’Open de Monte-Carlo et en demi-finale du Masters de Londres. Pour le tennis suisse, c’est magnifique.” Il concède que l’approche de ce derby a toujours été plus “simple” pour lui que pour Stan Wawrinka. “J’ai le sentiment qu’il est plus facile pour moi de jouer Stan que pour Stan de m’affronter, souligne-t-il. Marco Chiudinelli est le seul joueur contre lequel j’ai été mal à l’aise sur le court. Les deux fois où nous nous sommes rencontrés sur le Circuit (ndlr: en 2009 à Bale et en 2011 à Doha), je ne voulais pas gagner…”

Roger Federer n’a pas voulu désigner un favori pour cette demi-finale même s’il donne une petite longueur d’avance à Stan Wawrinka. Il souligne que “Stan Wawrika est bien sûr toujours bien plus redoutable dans les tournois du Grand Chelem qui lui offrent le temps de mettre son jeu en place.” “Sur le plan personnel, je me sens également en forme. Je tente de mettre en place un jeu offensif, poursuit-il. Pour cela, il faut être explosif. Il faut bien bouger. Je crois y parvenir ici à Melbourne.”

“Je me dis que cela peut passer”

Le Bâlois sait, aussi, que cet Open d’Australie 2017 peut lui permettre de cueillir un dix-huitième titre majeur. “Il reste deux matches à gagner. Le chemin est encore très long, mais tu commences à voir la ligne d’arrivée, lâche-t-il. Je me dis que cela peut passer si tu donnes tout sur ces deux derniers matches. Mais attention, malgré les éliminations d’Andy Murray et de Novak Djokovic, il reste de sacrés joueurs dans le tableau”. A commencer, bien sûr, par Stan Wawrinka.

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision