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Al-Qaïda fournit une nouvelle preuve de vie d’une otage suisse

Aqmi avait revendiqué fin janvier 2016 dans une première vidéo l'enlèvement le 7 janvier 2016 de la Suissesse dans le nord-ouest du Mali (photo prétexte/archives). KEYSTONE/AP/RUKMINI CALLIMACHI sda-ats

(Keystone-ATS) Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a diffusé mardi une vidéo apportant une preuve de vie de l’otage suisse Béatrice Stockly, a rapporté le centre américain de surveillance des sites djihadistes SITE. La quadragénaire est détenue depuis un an au Mali.

Dans cette vidéo d’environ deux minutes, mise en ligne selon SITE sur les réseaux sociaux Telegram et Twitter, Béatrice Stockly décline en français son identité et la date du 31 décembre 2016 d’une voix fatiguée, à peine audible, le visage encadré d’un voile noir.

La Bâloise assure avoir été enlevée par Aqmi il y a “360 jours”, avant de saluer sa famille et remercier “le gouvernement suisse pour tous les efforts qui sont faits” pour tenter de la faire libérer. “Je suis en bonne santé”, ajoute-t-elle, le visage flouté sur la vidéo.

Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) a communiqué mardi soir avoir pris connaissance de cette nouvelle vidéo. “La Suisse demande la libération sans condition” de Béatrice Stockly.

Aqmi avait revendiqué fin janvier 2016 dans une première vidéo l’enlèvement le 7 janvier de la même année de la Suissesse dans le nord-ouest du Mali. Une deuxième vidéo, très semblable à celle mise en ligne mardi, avait été publiée par Aqmi six mois plus tard, donnant une preuve de vie de l’otage.

Béatrice Stockly, une quadragénaire, protestante convaincue qui ne faisait pas mystère de ses intentions d’évangélisation, avait déjà été retenue en otage en 2012, lorsque la ville de Tombouctou, au Mali, était contrôlée par des groupes djihadistes.

Sa libération était intervenue au bout d’une dizaine de jours. Des sources locales avaient alors affirmé qu’une rançon avait été versée, mais un médiateur burkinabé et un responsable du groupe Ansar Dine l’avaient démenti. Malgré les menaces, la Bâloise avait décidé de retourner à Tombouctou après sa libération.

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