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Après la catastrophe, la Chine inspecte ses avions

(Keystone-ATS) Pékin – La Chine a ordonné des inspections à grande échelle de ses avions après l’accident d’un Embraer qui a fait 42 morts mardi. La catastrophe, encore inexpliquée, a mis fin à la plus longue période de sûreté dans l’histoire de l’aviation civile du pays, soit six ans.
Mardi soir, un ERJ-190 de la compagnie régionale Henan Airlines a raté son atterrissage et s’est brisé en deux à l’aéroport de Yichun (nord-est de la Chine), non loin de la frontière russe. L’accident à tué 42 personnes à bord, tandis que 54 autres ont miraculeusement survécu.
La boîte noire a été rapidement retrouvée mais la cause de l'”atterrissage prématuré” de l’avion restait inconnue jeudi. L’engin s’est posé à 2 km de la piste et en dehors même des barbelés délimitant la zone aéroportuaire. Seule certitude pour les enquêteurs: le sabotage est exclu.
Le président Hu Jintao et le Premier ministre Wen Jiabao ont diligenté une enquête. Ils ont aussi ordonné des inspections renforcées de quelque 1500 avions par les compagnies aériennes pour “éliminer tout risque de sûreté” dans cet immense marché pour l’aéronautique.
Plusieurs grandes compagnies du pays, dont China Eastern et China Southern, ont tenu des réunions dès mercredi pour renforcer leurs mesures de sûreté, a rapporté l’agence Chine nouvelle. Selon la même source, le directeur général de Henan Airlines, Li Qiang, a été limogé.
Aide et condoléances d’EmbraerEmbraer, le fabricant brésilien de l’appareil, a présenté ses condoléances aux familles des victimes et envoyé une équipe de techniciens pour aider les enquêteurs. “C’est la première fois (qu’un avion d’Embraer) est impliqué dans un accident mortel”, a déclaré à l’AFP un porte-parole du troisième fabricant mondial, derrière Boeing et Airbus.
Les compagnies chinoises opèrent 30 ERJ-190 et au moins 74 Embraer de tous types, selon le China Daily. Plusieurs transporteurs ont rapporté récemment des problèmes techniques sur des ERJ-190, selon Chine nouvelle.

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