Des perspectives suisses en 10 langues

Arrestation du détenu fugitif soupçonné d’un meurtre à Zurich

Durant la conférence de presse menée mercredi aux côtés du procureur Adrian Kaegi, la ministre zurichoise de la justice Jacqueline Fehr a rappelé une nouvelle fois que le détenu avait présenté toutes les conditions disciplinaires pour obtenir un congé non accompagné. KEYSTONE/ENNIO LEANZA sda-ats

(Keystone-ATS) La police a arrêté le jeune évadé de 23 ans, soupçonné d’un meurtre survenu le 30 juin dernier à Zurich. Le suspect a avoué les faits et se trouve en détention préventive. Il n’était pas revenu de sa permission au pénitencier de Pöschwies, à Regensdorf (ZH).

Le fugitif a été arrêté le 18 janvier dans le canton de Berne, a annoncé mercredi le procureur Adrian Kaegi aux médias réunis à Zurich. Il était recherché depuis l’été dernier. La police bernoise a pu mettre la main sur lui par hasard, car il avait tenté d’acquérir une arme de manière illégale sur un réseau caché d’Internet, surveillé par les enquêteurs.

La police s’est rendue sur le lieu convenu entre le vendeur et l’acheteur potentiel pour la remise de l’arme. Elle a alors arrêté le jeune homme, sans connaître d’emblée son identité. Les enquêteurs ne se sont rendu compte qu’il s’agissait du fugitif qu’après lui avoir passé les menottes, en examinant ses empreintes digitales.

Deux autres arrestations

Le suspect a entre-temps été placé en détention préventive dans le canton de Zurich. Pour reconstituer les étapes de sa cavale, la police a mené deux perquisitions de domicile dans le canton de Zurich ainsi qu’en terres jurassiennes, où le fugitif aurait séjourné en dernier. Elle a du même coup arrêté deux autres personnes qui se trouvent, elles aussi, en détention préventive.

Le 30 juin, un homme de 42 ans avait été trouvé en pleine rue, dans l’arrondissement de Seefeld, mortellement blessé par des coups de couteau. Les secours, alertés par une passante, n’ont pas réussi à le sauver, malgré des tentatives de réanimation sur place.

La police a rapidement soupçonné le jeune homme de 23 ans d’être impliqué dans ce crime. Ce dernier, incarcéré à la prison de Pöschwies, n’était pas rentré d’une permission non accompagnée. Il purgeait depuis février 2014 une peine de cinq ans et demi de prison pour atteinte à la liberté individuelle, tentative de vol, tentative de contrainte et d’autres délits.

Aucun signe préalable de dangerosité

La disparition du détenu dans la nature, une semaine avant le crime, avait suscité des critiques contre les autorités zurichoises, l’été dernier. Face aux médias, la ministre cantonale de la justice Jacqueline Fehr avait défendu le régime des permissions dans le cas de personnes qui ne purgent pas une peine de prison à perpétuité.

Le risque pour la société serait nettement plus élevé si les détenus n’étaient pas préparés à la vie en liberté lorsqu’ils ont purgé leur peine, soulignait la conseillère d’Etat. Le détenu en question remplissait toutes les conditions disciplinaires lui permettant d’obtenir une sortie non accompagnée, a rappelé Mme Fehr une nouvelle fois mercredi face aux journalistes.

Rien n’avait laissé augurer de la dangerosité du détenu, a-t-elle ajouté. Lors de son premier congé, il s’était comporté de manière irréprochable et s’était tenu au jour et à l’heure convenue pour son retour.

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision