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Atelier de restauration de la collection Gurlitt ouvert au public

Dans un atelier de restauration situé au sous-sol de l'institution, l'équipe du Musée des Beaux-Arts de Berne prépare les oeuvres de la collection Gurlitt en vue de leur exposition. KEYSTONE/ANTHONY ANEX sda-ats

(Keystone-ATS) Avant d’exposer les oeuvres de la collection Gurlitt, le Musée des Beaux-Arts de Berne doit les examiner et procéder à des mesures de conservation. Des travaux que le public pourra découvrir dès dimanche via des visites guidées dans l’atelier de restauration.

Début juillet, quelque 220 oeuvres de la collection Gurlitt sont arrivées au Musée des Beaux-Arts de Berne. Avant de pouvoir être exposées ou entreposées, elles doivent passer par l’atelier Gurlitt, un atelier de conservation érigé pour l’occasion au sous-sol de l’institution.

Pinceaux, pincettes, pipettes, microscopes et lampes: l’équipement de la pièce fait penser à une clinique. L’équipe de conservation y examine les oeuvres grâce à la technologie. Elle tente, entre autres, de déterminer les matériaux et les techniques utilisées.

L’équipe prépare ensuite les oeuvres en vue de l’exposition et de leur stockage ultérieur. Il s’agit notamment de les traiter contre les moisissures afin d’éviter la prolifération des champignons.

Collection controversée

Du 2 novembre 2017 au 4 mars 2018, l’institution présentera l’exposition “Collection Gurlitt, état des lieux. ‘L’art dégénéré’ – confisqué et vendu. Simultanément, la Bundeskunsthalle de Bonn (D) accueillera l’exposition “Collection Gurlitt, état des lieux. Les spoliations d’oeuvres d’art sous le IIIe Reich et leurs suites”.

A la surprise générale, Cornelius Gurlitt a légué en 2014 au musée bernois son trésor de 1500 oeuvres, une collection fameuse mais soupçonnée de contenir de nombreuses toiles volées par les nazis. Une longue bataille juridique avait suivi avec les héritiers, qui s’est terminée en faveur du musée en décembre 2016.

L’institution a commencé il y a plusieurs années déjà à vérifier l’origine des oeuvres et à restituer les toiles spoliées à leurs propriétaires originels ou à leurs descendants. Selon un accord conclu avec l’Allemagne, seuls les tableaux irréprochables devaient faire le chemin de Berne.

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